A quelques jours de l’échéance du 31 août fixée par le président des Etats-Unis, Joe Biden, pour retirer ses troupes d’Afghanistan et achever l’évacuation de ceux qui veulent fuir le pays, des milliers de candidats au départ étaient encore massés près de l’aéroport de Kaboul lorsque deux explosions ont retenti, jeudi 26 août.
- Que s’est-il passé ?
Peu avant 16 heures (heure de Paris), deux explosions se sont produites à proximité de l’aéroport de Kaboul. Les urgences hospitalières de la capitale afghane ont d’abord évoqué un bilan d’au moins six morts et d’une soixantaine de blessés. Le régime taliban a recensé jusqu’à vingt morts et 52 blessés, dont des enfants et des membres du mouvement fondamentaliste islamiste qui surveillaient les accès à l’aéroport. D’autres sources évoquent un bilan bien plus lourd. Après avoir indiqué que la double explosion avait tué douze soldats américains, le Pentagone a annoncé la mort d’un treizième militaire.
« Un treizième soldat américain est mort des suites de ses blessures subies lors de l’attentat à Abbey Gate », a indiqué le porte-parole du commandement central de l’armée américaine, le commandant Bill Urban. « Le nombre de blessés est désormais de dix-huit », a-t-il ajouté, alors que le précédent bilan faisait état de quinze blessés. Dix des treize militaires tués appartenaient au corps des Marines, a annoncé un porte-parole de cette branche de l’armée.
« Quand les gens ont entendu l’explosion, ç’a été la panique. Les talibans ont alors tiré en l’air pour disperser les gens qui attendaient devant la porte », a déclaré un témoin à l’Agence France-Presse (AFP). Des photos publiées sur les réseaux sociaux montraient des personnes ensanglantées emmenées sur des brouettes, ou un enfant agrippant le bras d’un homme blessé à la tête. D’autres images montraient des dizaines de victimes, mortes ou blessées, étendues dans les eaux d’un canal d’égout, entourées de secouristes débordés.
Les explosions ont eu lieu près de la porte Abbey, qui constitue l’un des trois points d’accès à l’aéroport, et à proximité de l’hôtel Baron. Ce dernier était notamment utilisé par les Occidentaux pour préparer leurs évacuations. Côté italien, comme côté français, aucun décès n’est à déplorer, ont fait savoir les ambassades respectives.