Après les graves incidents de Nice-Marseille, le match sera rejoué à huis clos

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Difficile de tirer au clair une situation pour le moins confuse. Réunie, mercredi 8 septembre, dans un hôtel du 15e arrondissement parisien, la commission de discipline de la Ligue professionnelle de football (LFP) a tranché au sujet de la rencontre Nice-Marseille, interrompue dimanche 22 août après d’importants incidents.

En fin de soirée, après avoir auditionné pendant près de trois heures et demie l’essentiel des acteurs de cette soirée, l’instance de la LFP a décrété que la rencontre serait rejouée sur terrain neutre et à huis clos.

Elle a aussi infligé au club niçois un retrait de deux points au classement (dont un avec sursis). Une décision « à la hauteur de la gravité des incidents qui ont eu un retentissement exceptionnel », selon Sébastien Deneux, président de la commission de discipline. Une manière, aussi, de renvoyer les deux clubs dos à dos.

Affiche de la troisième journée de Ligue 1, le match entre l’Olympique gymnaste club de Nice (OGC Nice) et l’Olympique de Marseille (OM) a dégénéré après soixante-quatorze minutes et sept secondes de jeu. Les Aiglons menaient alors grâce à un but de leur attaquant danois, Kasper Dolberg, au retour de la pause (1-0, 49e). Dans une atmosphère bouillante – le public est de retour cette saison après un an et demi d’absence, pandémie oblige –, les Phocéens tentaient de revenir à la marque.

Alors qu’il s’apprêtait à tirer un corner, le meneur de jeu marseillais Dimitri Payet, qui avait été, avec ses partenaires, la cible de projectiles divers depuis le coup de sifflet initial, a reçu une bouteille d’eau dans le dos. Il a répliqué en la renvoyant vers le virage sud.

S’en est suivie une énorme échauffourée, après que des dizaines de supporteurs niçois ont envahi la pelouse, provoquant une bagarre entre fans, joueurs et membres de l’encadrement des deux équipes.

Les regrets de l’OM

« L’enjeu n’est pas seulement de savoir si on sanctionne l’OGC Nice [en raison des débordements], mais aussi ce que l’on fait du résultat de cette rencontre », exprimait au Monde Nicolas Hourcade, sociologue à l’Ecole centrale de Lyon et membre de l’instance nationale du supportérisme, au lendemain de la partie. Ayant refusé de reprendre la rencontre, estimant que leur sécurité n’était pas assurée, les Marseillais risquaient de la perdre sur tapis vert pour ne pas avoir respecté le règlement.Lire aussi  Incidents lors du match Nice-Marseille : « On a l’impression que le stade a pu servir d’exutoire encore plus que d’habitude »

Alors que Nice et Marseille réclamaient chacun le gain de la partie – l’un parce qu’il menait, l’autre pour avoir été malmené – et les trois points assortis au classement, l’instance de la LFP n’est allée dans le sens d’aucun des deux clubs.

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