La Commission vérité, réconciliation et réparations a rendu son rapport jeudi au président Adama Barrow. Le fruit de plus de 2 années d’audition de victimes, de témoins et d’auteurs des crimes commis sous l’ancien président Yahya Jammeh, en exil en Guinée équatoriale. Dans ses recommandations, la Commission appelle à des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces crimes, sans donner plus de détails pour l’instant.



C’est un dossier très attendu que les commissaires de la Commission vérité, réconciliation et réparations ont apporté au président Adama Barrow. Il recommande que les principaux responsables des crimes commis durant le régime de l’ancien président Yahya Jammeh soient jugés explique le président de la Commission, Lamin Sise.

« Dans son rapport, la Commission a identifié et recommandé que soient poursuivies les personnes les plus responsables des violations flagrantes des droits de l’homme et des abus commis à l’encontre des Gambiens et des non-Gambiens entre juillet 1994 et janvier 2017. »

L’une des grandes interrogations porte sur les recommandations contenues dans ce document. Notamment sur la nécessité ou non que l’ancien président – aujourd’hui en exil en Guinée équatoriale- rende des comptes.

En tout cas, le chef de l’Etat Adama Barrow a tenu à rassurer sur sa volonté de mener à bien le processus. « Je vous l’assure, mon gouvernement étudiera le rapport avec attention, afin de prendre les mesures appropriées. Par la suite, le gouvernement informera le public de sa position dans un livre blanc qui sera publié dans six mois à compter d’aujourd’hui. »

Avant cela, le gouvernement doit soumettre un résumé du rapport à l’Assemblée nationale. Selon plusieurs sources au sein de la Commission, le rapport lui-même devrait être rendu public dans la foulée.

C’était un rapport attendu, donc on est content qu’il soit soumis et on espère pouvoir voir tout le contenu du rapport, surtout ce qui concerne les conclusions et les recommandations. Et on espère que les recommandations vont aboutir à la justice et aux réparations pour les victimes des violations des droits humains lors du régime de Yahya Jammeh.