Après sa première sélection, Bamba Dieng veut écrire sa propre histoire avec l’équipe du Sénégal. Depuis qu’il a claqué des buts d’anthologie avec son club, l’Olympique Marseille, il est sous les projecteurs. Mais l’ancien pensionnaire de l’institut Diambars ne veut pas s’enflammer pour autant. Pour lui, le chemin est encore long et il doit bien travailler en club pour mériter la confiance du sélectionneur, en vue de la CAN qui démarre en janvier prochain.
Bamba, comment avez-vous vécu votre première sélection en Lion ?
Je rends grâce à dieu. A mon arrivée, les autres coéquipiers m’ont bien accueilli et m’ont ouvert la porte. J’apprécie tout cela dans la mesure où je me sens bien. Les dirigeants, tout comme les membres du staff technique m’ont mis à l’aise.
Votre bizutage a fait le buzz…
(Eclats de rires) On ne pouvait pas faire autrement. Il fallait passer par là, puisque c’est un passage obligé pour tous les nouveaux. Et il permet de les familiariser d’entrée avec le groupe.
Que pouvez-vous apporter, aujourd’hui, à l’équipe ?
Je peux apporter beaucoup de choses à l’équipe. Mais, pour dire vrai, c’est l’équipe qui m’apportera plus. Je ne dois rien lâcher et je dois continuer à travailler sur tous les plans. Mental, physique, moral, je ne dois rien oublier. Je dois donner tout ce que le football demande sur le terrain, non seulement pour mériter la confiance du coach, mais aussi celle des Sénégalais.
Comment avez-vous vécu votre premier contact avec le sélectionneur ?
J’étais très content parce que tout joueur prie Dieu de pouvoir défendre les couleurs de son pays, quel que soit le championnat où il évolue. En ce qui me concerne, c’est une grande fierté. D’ailleurs, tout mon entourage était content de cela.
Pensez-vous déjà à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations ?
Bien sûr que oui, j’y pense. Mais cela dépendra aussi de nos performances dans nos clubs respectifs. Le fait de venir en équipe nationale est une bonne chose. D’ailleurs, je me battrai tous les jours pour mériter la confiance du coach. Mais le travail en club aussi est important, puisque c’est à travers les performances en club que le sélectionneur choisit ceux qui doivent défendre la nation.
Quelles sont vos relations avec Pape Matar Sarr que vous ne quittez jamais ?
(Eclats de rires) Lui, c’est mon ami. On est très lié. On s’est affronté en championnat du Sénégal, on s’est fréquenté aussi en équipe nationale U17. À mon arrivée dans la Tanière, il a été le premier à m’accueillir à bras ouverts, avec Pape Abou Cissé, sans oublier Gana Guèye. C’est pourquoi nous sommes tout le temps ensemble.
En début de saison, vous avez fait parler de vous, en inscrivant 3 buts en 2 matchs avec l’Olympique Marseille. On ne peut pas rêver mieux non, à votre âge ?
Je ne suis pas surpris et ce n’est nullement une pression pour moi, parce que tout le temps, je travaille d’arrache-pied pour y arriver. À coup sûr, c’est le résultat de ces efforts. C’est à moi de garder la tête sur les épaules, parce que le football a ses réalités. Aujourd’hui, vous pouvez être adulé et mis aux oubliettes le lendemain.
Comment avez-vous accueilli les témoignages des joueurs comme Mamadou Niang et Didier Drogba qui ont été tous séduits par vos performances de début de saison ?
J’étais très content. Je me suis dit que si des icones comme eux m’ont félicité et encouragé, c’est peut-être qu’ils ont vu des qualités en moi. Cela me permet de redoubler d’effort, mais aussi de garder la tête sur les épaules, en sachant que le chemin est encore long. Je dois rester concentré et ne pas croire que je suis déjà arrivé au bout. Je dois aussi avoir conscience que seul le travail paye. Certes, les légendes de l’OM qui ont fait la fierté de ce club ont tous salué mes performances, mais je ne dois pas m’endormir. À moi de prouver que si je suis arrivé à ce stade, c’est parce que j’ai travaillé.
Drogba aurait émis le souhait que vous fassiez plus que lui à l’OM. N’est-ce pas motivant ?
À dire vrai, je ne suis pas tombé sur ce message-là. Mais si ça vient de lui, je lui en serai éternellement reconnaissant. Donc, je ferai tout pour faire mieux que lui, comme il me le souhaite.