Marsasoum: Une vidéo d’un tas d’arachides brûlé par des pyromanes.

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Chers concitoyens,

Une vidéo d’un tas d’arachides brûlé par des pyromanes le jeudi 23 décembre 2021(qui ne sont, jusqu’au moment où ces lignes sont en train d’être écrites, pas encore retrouvés et qui certainement se disent musulmans) circule dans les réseaux sociaux. Les auteurs de cet acte criminel ont attendu que le nommé Papya Badji du village de Badory, dans le Marsassoum, région de Sedhiou et propriétaire du champ, soit allé à une cérémonie de 40e jour du décès d’un proche pour dérouler leur plan satanique et passer à l’acte qui ne pourrait pas être attribué à un humain digne de ce nom si une bonne partie (peut-être même la plus grande) des Sénégalais actuellement ne se trouvaient pas, malheurement, dans une situation de recul à l’état de l’Homme du paléolithique archaïque (l’Australopithèque) qui n’agisserait (selon la science à partir de la théorie évolutionniste de Charles Darwin et non les religions dites révélées) que sur la base de semblant d’idées issues de la réflexion que lui permettait son petit cerveau contenu dans un crâne dont la capacité dépassait à peine 300 cm3.

Pour quelles raisons ont ils fait cela ?

Pour le moment, personne ne peut répondre à cette question de façon exacte. Peut-être les enquêtes en cours de la gendarmerie le feront. Mais ce qui est constant (sur la base du recoupement des informations ) et gênant dans cette affaire, est que ce cultivateur est connu pour sa bravoure, et personne dans la zone n’arrive à récolter plus que lui. L’imposant tas de la couleur cendrée qui reste de ses récoltes le prouve d’ailleurs. Il est un homme brave qui emploie même des gens dans ses travaux champêtres. Voilà aujourd’hui que la récolte des 4 barils de semences darachides cultivées sur
des hectares, bien suivies et traitées durant des mois de labeur est allée en fumée après avoir fini l’ empilement.

Où va le Senegal si d’un côté nous decrions la mauvaise gestion des gouvernants et leurs collaborateurs de l’administration que nous pensons être à l’origine de la souffrance du Sénégalais lambda et qu’au moment où certains se donnent du temps, de l’énergie et même la mort pour changer favorablement la situation, de l’autre côté ce sont ces Sénégalais lambda mêmes qui posent des actes qui parfois nous poussent à penser que nous ne sommes pas sur la terre sénégalaise?


Si ces choses là se passent dans un village sénégalais au moment où dans les villes il est impossible de vivre en paix à cause des agressions et viols en plein jour, dans les cars de transports publics, dans les mosquées, dans les écoles, dans la rue pour ne citer que ceux-là, il ya lieu de dire que l’éducation dans sa globalité ou dans toutes ses facettes n’arrive plus à apporter grand-chose au pays dont la société semble perdre drastiquement ses repères.

Que font les populations de ces éducations religieuse, traditionnelle comme celle qui se fait dans les forêts touffues de la Casamance lors des cérémonies de “boukout” et de celle à la citoyenneté acquise dans les “daara”, les églises, à l’école française ou autres et même dans les associations ou mouvements socioculturels, politiques ou autres?

La remarque que nous faisons de ce qui se passe est que malheureusement ni aucune des couches de la société ni aucune aucun espace géographiquepour ne pas aucune localité ne sont épargnés par ces faits inédits qui se passent de façon répétée pour ne pas dire quotidiennement.

Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ces dérives de la société sénégalaise?

Peut- on dire que les responsables des maisons ou familles ont démissionné ? Peut-on penser aux effets de la mondialisation qui semble faire de la planète Terre un village plus que jamais désorganisé socialement et culturellement au profit de l’organisation des affaires purement politiques et économiques mis en priorité ? Ou devons nous nous barricader derrière la foi religieuse qui nous impose une idée selon laquelle un hadith du Prophète de l’islam a décrit ce que seraient les signes d’une fin du monde qui s’approcherait sans que n’essayions d’ ouvrir nos yeux et d’oser de nos esprits pour voir et penser à des solutions de dernière chance avant que le jour de cette fin du monde ne sonne ? Il est possible de se poser beaucoup de questions sur les raisons.

Mais quel que soit le nombre important de questions que nous pouvons nous poser sur ces raisons, nous pensons que trouver les réponses à ces questions et se hâter à proposer des solutions aux maux dont souffrent la société sénégalaise au risque de se retrouver dans une situation pire n’est pas le plus urgent.Ce qui est impératif et prioritaire est de savoir réellement si les Sénégalais mêmes sont conscients des dérives qui caractérisent la société actuelle. Si oui, combien sont-ils et comment ?
Car une chose est sûre : il ya un sérieux problème de vie du fait qu’aujourd’hui, les pensées, les langues, les comportements, les émotions, les tempéraments et les Ego semblent plus incontrôlés par des individus qu’ils ne l’étaient.

C’est après que ce problème du niveau de conscience qu’ont les Sénégalais sur ces dérives qu’il sera facile, à notre humble avis, de trouver la réponse d’une des questions non négligeables dont quelle éducation, prioritairement, doivent bénéficier nos enfants et petits enfants pour que les mentalités changent le plus rapidement possible afin de mettre un terme à ces dérives qui actuellement contribuent à ralentir, sinon à bloquer l’épanouissement du pays.

C’est un cri de cœur d’un citoyen sénégalais dans une situation où il fait face à des phénomènes de crimes inédits qui se répètent dans son pays.

Habibou Badji

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