Sur la situation au Mali, les Vingt-Sept pays de l’Union européenne partagent le même constat, selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell : « La situation ne va pas dans la bonne direction et la junte ne donne aucun signal positif, au contraire ».
Et les ministres se sont mis d’accord sur les points suivants : « Plein soutien et front uni avec la Cédéao (la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) dont nous saluons une fois de plus le travail. Nous préparons des sanctions contre ceux qui font obstruction à la transition. Nous maintenons nos activités et nos missions de formation et de conseil aux forces armées et aux forces de sécurité intérieures maliennes. Nous maintenons la suspension de l’appui budgétaire ».
« Si on est en sécurité pour manifester, on doit sûrement être en sécurité pour voter »
Et le prochain G5 Sahel sera rapidement suivi par une réunion de la coalition internationale, a précisé le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian, qui s’est permis une pointe d’ironie sur les manifestations de vendredi : « La raison qui est invoquée d’allonger la transition, c’est des raisons de sécurité, je pense que si on est en sécurité pour manifester, on doit sûrement être en sécurité pour voter ».
Et si les Européens ont confirmé leur volonté de maintenir une présence au Mali, c’est dans le cadre de la lutte contre le terrorisme « et pas pour autre chose », a tenu à préciser Jean Yves le Drian. Pour évoquer la situation au Mali, Josep Borrell va donc, prochainement, organiser une réunion avec les ministres des pays du G5 Sahel.