La Russie a estimé mardi que la Chine avait le droit de prendre les « mesures nécessaires pour protéger sa souveraineté », qualifiant de « provocation évidente » la visite à Taïwan de la présidente de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi.
« La partie chinoise a le droit de prendre les mesures nécessaires pour protéger sa souveraineté et son intégrité territoriale concernant le problème de Taïwan », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.
Le ministère a qualifié la visite de Mme Pelosi à Taïwan de « provocation évidente » visant à contenir la Chine.
L’armée chinoise a déclaré qu’elle allait « lancer une série d’actions militaires ciblées en réponse » à cette visite.
« Nous exhortons Washington à s’abstenir d’actions qui sapent la stabilité régionale et la sécurité internationale et à reconnaître la nouvelle réalité géopolitique, dans laquelle il n’y a plus de place pour l’hégémonie américaine », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.
Plus tôt dans la journée de mardi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait déclaré que cette visite provoquait une « augmentation de la tension » dans la région et accusé Washington de choisir « la voie de la confrontation ».
« Nous voulons souligner une fois de plus que nous sommes absolument solidaires de la Chine, son attitude face au problème est compréhensible et absolument justifiée », a-t-il déclaré.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a pour sa part déclaré : « Washington apporte la déstabilisation dans le monde. Pas un seul conflit résolu au cours des dernières décennies, mais beaucoup de conflits provoqués ».
Confrontée à de lourdes sanctions économiques suite à son intervention militaire en Ukraine, la Russie a cherché à se rapprocher de la Chine.
Mme Pelosi est l’élue américaine la plus importante à se rendre à Taïwan depuis 25 ans. Pékin a fait savoir qu’il considérait sa présence comme une provocation majeure.
L’offensive russe en Ukraine a renforcé la crainte que Pékin ne mette à exécution ses menaces d’annexion de Taïwan.