À la date du 7 octobre est planifiée une journée de grève baptisée « école morte », une initiative proposée par le Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (CUSEMS) et le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS), sur toute l’étendue du territoire sénégalais. Loin d’adhérer à cette idée, le ministre de l’Éducation nationale au Sénégal, Cheikh Oumar Anne, avertit que les enseignants risqueraient gros avec leurs salaires en cas de participation à ce mouvement d’humeur. 

Le système éducationnel du Sénégal perd malheureusement pied. En raison de la fermeture de l’Université Cheikh Anta Diop et des sous-entendus politiques supposément derrière ce scellement, l’outrage et l’inquiétude vont désormais au-delà des jeunes étudiants, malheureusement impuissants face à cette suspension. 

 En effet, rappelons que dans un communiqué publié le 3 novembre, l’alliance du moyen secondaire entre le CUSEMS et SAEMS annonçait une journée « école morte », afin d’exiger des autorités le respect de leurs engagements et la libération des enseignants arbitrairement détenus. Une volonté justement enclenchée par la fermeture de l’UCAD dont ils soupçonnent « l’intention manifeste de sevrer toutes générations de savoir et de connaissance au moment où leurs propres progénitures en acquièrent » hors sol. 

Or, pour le ministre de l’Éducation nationale au Sénégal, Cheikh Oumar Anne, il n’en est pas question. Le ministère considère ces mouvements comme une grève et rejette les motifs politiques avancés par les syndicalistes. Le gouvernement insiste sur sa détermination à faire respecter la loi et à maintenir la stabilité de l’école.

« Ceux qui cessent le travail en violation des dispositions de l’alinéa précédent peuvent immédiatement subir toutes les sanctions disciplinaires, sans bénéficier des garanties prévues par les articles 46 et 51 de la présente loi ».