La crise sanitaire due à la pandémie de la Covid-19 « a mis à nu certaines de nos limites » et révélé les défaillances du système de santé et d’action sociale du Sénégal en matière de renforcement durable de ses capacités humaines, matérielles et financières, a affirmé, à l’APS, vendredi le ministre de la Santé et de l’Action sociale.Même si le Sénégal a globalement enregistré des résultats encourageants dans la lutte contre cette maladie, il n’en demeure pas moins que cette crise sanitaire « a mis à nu certaines de nos limites », a relevé Abdoulaye Diouf Sarr.
Il intervenait vendredi à Dakar lors d’une rencontre de partage du Plan d’investissement et de réformes 2020-2024 de son ministère, en présence d’élus locaux, de partenaires sociaux et de représentants de la société civile.
Abdoulaye Diouf Sarr estime que le fait que le Sénégal soit « cité en exemple dans le monde nous confère une grande responsabilité ».
Il a assuré toutefois de la capacité du pays à relever ce défi. « Nous disposons d’atouts considérables pour assumer cette responsabilité et vaincre l’épidémie », a-t-il déclaré.
Selon lui, cela justifie « l’heureuse décision » du chef de l’Etat, Macky Sall, de mettre en place un plan quinquennal 2020 soumis à l’appréciation des élus locaux, des partenaires sociaux et d’associations de la société civile pour apporter des solutions aux « limites » du système de santé sénégalais.
Le Plan élaboré par les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale a pour ambition de « doter le Sénégal d’infrastructures et d’équipements modernes mais aussi de ressources humaines suffisantes et de qualité dans le domaine » sanitaire.
Cette ambition sera adossée à « d’importantes réformes pour accompagner la mise en œuvre de ce plan d’investissement », a-t-il souligné. 
« Ces réformes sont nécessaires voire impératives, pour apporter des changements profonds portant, entre autres, sur la gouvernance du secteur, la gestion hospitalière, le développement de l’industrie pharmaceutique, la santé digitale, la gestion des effectifs, la promotion de l’investissement privé », a-t-il indiqué.
La mise en œuvre de ces réformes en soutien aux investissements vise l’atteinte des objectifs du Plan national de développement sanitaire et social et l’amélioration durable du système de santé et d’action sociale sénégalais, selon Diouf Sarr.
Après la rencontre avec les partenaires techniques et financiers en début de semaine, les contributions des élus locaux et des partenaires sociaux sont « fortement attendus » sur la forme et le contenu du plan. 

APS