Plus de 60 000 nouveaux cas de Covid-19 en France en l’espace de 24 heures : ce chiffre très alarmant, communiqué vendredi 6 novembre par Santé publique France, est pourtant minoré en raison d’un bug informatique. Il traduit toutefois l’ampleur de cette deuxième vague qui sévit dans le pays, où l’on s’approche de la barre des 40 000 morts.
Les jours se suivent et la crise sanitaire se fait de plus en plus violente en France. Vendredi 6 novembre, Santé publique France a indiqué que le nombre de nouveaux cas de Covid-19 dans le pays a franchi la barre des 60 000 en 24 heures. Il s’élève à 60 486. Et encore, d’après l’agence sanitaire, c’est un chiffre « minimal », fixé malgré un embouteillage informatique.
Les données sur les nouvelles contaminations manquent de précision car, d’après Santé publique France, un « bouchon » informatique s’est formé en raison de l’« énorme » volume de tests réalisés ces derniers jours. L’analyse est donc délicate, mais un constat s’impose : la France et ses services hospitaliers subissent de plein fouet cette seconde vague de coronavirus. Jeudi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait prévenu que les jours à venir allaient être « difficiles ».
Le télétravail plus que jamais prôné, des sanctions possibles pour les récalcitrants
Dans le détail, 405 patients sont décédés à l’hôpital au cours des dernières 24 heures. Et, depuis mardi 3 novembre, 423 personnes sont mortes dans les établissements médico-sociaux (ce chiffre est actualisé les mardi et vendredi). Depuis le début de l’épidémie dans le pays, 39 865 personnes sont mortes du Covid-19 en France.
Alors que la barre des 300 000 morts en Europe a été franchie ce vendredi 6 novembre, la France apparaît comme le troisième pays le plus endeuillé du continent derrière le Royaume-Uni (plus de 48 500 victimes) et l’Italie (plus de 40 600 victimes) et devant l’Espagne (près de 39 000 victimes). Dans un entretien à paraître samedi dans les quotidiens régionaux du groupe Ebra (qui détient Le Dauphiné libéré, L’Est républicain, Le Progrès…), le Premier ministre Jean Castex appelle les Français à respecter « plus que jamais » le confinement en vigueur « de la manière la plus stricte possible ».
Le chef du gouvernement déplore aussi les travailleurs et les entreprises qui réchignent à recourir le plus possible au télétravail, méthode pourtant vivement encouragée pour limiter les contacts et la transmission du virus. Plus tôt dans la journée, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a prévenu que les employeurs récalcitrants sur la question du télétravail s’exposaient à de possibles « sanctions ».
RFI