Au terme de son audience devant le Conseil supérieur de la magistrature (Csm) , le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko a «écopé» d’un blâme, informent des sources de Igfm.
En effet, l’article 20 de la loi organique n° 2017-10 du 17 janvier 2017 portant statut des magistrats prévoit des sanctions disciplinaires de premier et de deuxième degré. Il dispose que les sanctions de premier degré sont le blâme, la réprimande avec inscription au dossier et le déplacement d’office.
Quant aux sanctions du deuxième degré, ce sont le retrait de certaines fonctions, l’interdiction temporaire de fonctions pour une durée de trois (03) mois à un (01) an, l’interdiction temporaire d’exercer les fonctions de juge unique pour une durée d’un (01) à cinq (05) ans, l’abaissement d’échelon, la rétrogradation, la mise à la retraite d’office ou l’admission à cesser ses fonctions lorsque le magistrat n’a pas droit à une pension de retraite, la révocation avec droits à pension et la révocation sans droits à pension.
Souleymane Téliko a donc «écopé» de la sanction disciplinaire la plus clémente prévue par les textes…
Les Comités de ressorts des Cour d’appels de Dakar et des régions, l’UMS, les magistrats africains, la société civile… s’étaient fortement mobilisés, à travers des communiqués, pour lui apporter leur soutien et dénoncer une atteinte à l’indépendance et une tentative de musellement de la justice.