Lors de son face à face avec le presse nationale à l’occasion du 31 Décembre 2020, le président Macky Sall est revenu sur l’avenir de la très contestée Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) qui selon lui devrait bientôt céder la place à un parquet financier
« Le Parquet financier fait partie des réformes que nous voulons mettre en place. Beaucoup ont critiqué la CREI comme n’ayant pas une instance d’appel mais de cassation. Mais avec l’évolution des droits de l’homme, il faut un changement. Tout ce qui va concerner les détournements de deniers publics, ce parquet va s’en charger. J’avais donné instruction pour que le ministre de la justice travaille sur ça », a annoncé Macky Sall.
Cette réforme si elle est mise en œuvre peut être lue comme un désaveu à Mimi Touré aujourd’hui en rébellion ouverte contre son mentor suite à son limogeage de la tête du CESE au profit de Idrissa Seck. L’on se rappel alors ancienne ministre de la justice celle ci avait mis un point d’honneur à entraîner Karim Wade dans les abysses sans fonds de l’isolement. Tête de gondole dans la mise aux arrêt et l’incarcération de Wade fils par cette juridiction d’exception, Mimi Touré a alors fait face aux levées de boucliers des associations des droits de l’homme au Sénégal comme ailleurs. Finalement on verra Karim Wade jugé et condamné à 6 ans de prison au détours d’un houleux procès suivi par le monde entier
Sous un autre angle, la réforme-disparition de la CREI peut bien constituer le prétexte d’une révision du procès de Wade fils réclamé urbi et orbi par ses partisans et la galaxie Pds (ou ce qu’il en reste) à la tête de laquelle trône encore son père , le président Abdoulaye Wade. Si on y ajoute le projet de loi d’amnistie annoncé à l’assemblée nationale qui pourrait aussi être un autre moyen de laver Wade fils , on peut nettement en déduire que la grande dynamique de retrouvaille déclarée et entamée par le président Sall réserve encore bien des surprises au landerneau politique Sénégal