C’est le nouveau combat de Bill Gates : réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Le milliardaire, qui y consacre une partie de sa fortune, a sorti en février Climat : comment éviter un désastre. Les solutions actuelles, les innovations nécessaires (Flammarion, 384 pages, 22,90 euros). Avec une conviction forte : seules la technologie et l’innovation nous permettront de remporter la lutte contre le changement climatique.
Vous estimez que la solution au changement climatique passe par l’électrification d’un maximum d’usages. A-t-on les moyens de produire autant d’électricité ?
La bonne nouvelle c’est que le prix de l’énergie solaire et éolienne n’arrête pas de baisser. On en produira encore davantage avec l’offshore. Les nouveaux réacteurs nucléaires sur lesquels nous travaillons sont beaucoup moins chers, avec des systèmes de sûreté bien plus résistants. C’est crucial car le nucléaire ne dépend pas de la météo, du vent ou du soleil. Il y aura des réseaux électriques également plus efficaces.
Pourtant, le nucléaire est de plus en plus marginalisé dans le monde. Trop cher et trop impopulaire. Comment peut-on changer cela ?
La France devrait être fière. Ses émissions sont faibles car elle utilise des réacteurs nucléaires et cela améliore la fiabilité du réseau partout en Europe. Mais c’est vrai que le nucléaire est aujourd’hui trop cher et trop compliqué. On a besoin d’une nouvelle génération de réacteurs. Il reste maintenant à convaincre le public de leur sûreté.