Nucléaire : l’Iran se dote d’une nouvelle génération de centrifugeuses, dont l’utilisation lui est pourtant interdite
Une « panne de courant », soupçonnée par un député iranien d’être un « sabotage », s’est produite dimanche 11 avril au matin dans l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran, selon l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran (OIEA).
L’« accident », d’abord rapporté par l’agence de presse officielle Fars, citant le porte-parole de l’OIEA Behrouz Kamalvandi, survient au lendemain du lancement, dans le complexe Chahid-Ahmadi-Roshan de Natanz – l’un des principaux centres du programme nucléaire de la République islamique –, de nouvelles cascades de centrifugeuses. Ces dernières sont pourtant interdites par l’accord sur le nucléaire iranien de 2015.
« Nous avons eu un accident dans une partie du circuit électrique de l’usine d’enrichissement à Chahid-Ahmadi-Roshan. Il y a une panne de courant (…), mais nous n’en connaissons pas la cause », a déclaré M. Kamalvandi dans un entretien par téléphone à la télévision d’Etat, laissant entendre que le courant n’avait pas été rétabli à la mi-journée. M. Kamalvandi n’a pas précisé si l’électricité était coupée uniquement dans l’usine d’enrichissement ou dans d’autres installations du centre nucléaire de Natanz.
« Heureusement, nous n’avons eu ni morts, ni blessés, ni pollution. Il n’y a pas de problèmes particuliers. L’accident fait l’objet d’une enquête », a-t-il déclaré à la télévision, ajoutant n’avoir « pas plus d’informations pour le moment ».
« Cet incident, survenu [au lendemain] de la journée nationale de la technologie nucléaire et alors que l’Iran s’efforce de contraindre les Occidentaux à lever les sanctions, est très suspect de sabotage ou d’infiltration », a réagi sur Twitter le député Malek Chariati, porte-parole de la Commission parlementaire de l’énergie.