Alors qu’aux États-Unis, le débat sur les statues de personnalités liées au passé esclavagiste du pays se poursuit, en Afrique du Sud, des militants s’engagent depuis longtemps pour faire tomber les symboles de la colonisation et de l’apartheid.
« Botha doit tomber ! Les symboles du colonialisme doivent tomber ! », scandent de jeunes Sud-Africains aux pieds de la statue de Louis Botha, chef militaire des premiers blancs installés en Afrique du Sud, au Cap.
Dans la capitale parlementaire sud-africaine, les symboles du passé colonial sont partout et de plus en plus de jeunes ne veulent plus des statues de ces personnalités. Déjà en 2015, les étudiants du Cap avaient déboulonné la statue de Cecil Rhodes [premier ministre de la colonie du Cap en Afrique du Sud et dont plusieurs territoire ont porté le nom, comme la Rhodésie du Nord (actuelle Zambie) ou la Rhodésie du Sud (devenue Rhodésie puis Zimbabwe)].
Dans le pays, certains artistes, comme Dali Tambo (fils du premier président de l’ANC), plaident pour l’installation dans l’espace public de grandes figures noires pour rendre aux jeunes leur « héritage anti-raciste ».