Les avocats de l’opposant Ousmane Sonko avaient déposé trois requêtes à la cour de justice de la CEDEAO. Au terme de l’audience tenue ce Vendredi 17, la cour de justice de la Cédéao a jugé qu’aucun des droits d’Ousmane Sonko n’avait été violé, révoquant de fait les demandes de ses avocats

Les avocats de l’opposant avaient saisi la cour Ouest – Africaine fin septembre pour statuer sur 11 violations de ses droits dont entre autres  :  le droit à un procès équitable, la liberté de manifester ou encore sa mise en résidence surveillée et son arrestation. Toutes ont été rejetées par la Cour de la Cédéao

Ces derniers entendaient faire reconnaître le caractère illégal de la radiation de leur client des listes électorales, laquelle l’empêche pour l’heure de se porter candidat à la présidentielle du 25 février 2024, et de la dissolution du parti Pastef, intervenue par décret à la fin du mois de juillet. 

La Cour a débouté Ousmane Sonko et donc confirmé l’Etat du Sénégal sur la dissolution de l’Ex parti Pastef 

Par ailleurs , l’instance judiciaire a refusé de se prononcer sur la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales dont les avocats demandaient la suspension. L’élection présidentielle doit se tenir le 25 février 2024 au Sénégal 

Quelques heures après , la Cour suprême au Sénégal a cassé, le jugement du juge Sabassy Faye qui remettait Ousmane Sonko dans la course à la présidentielle de février 2024. Le président de la cour Aly Ciré Ba de préciser que l’affaire allait être rejugée « La cour casse et annule la décision du tribunal de Ziguinchor du 12 octobre et renvoie l’affaire au tribunal hors classe de Dakar » pour qu’elle soit rejugée, a-t-il expressément déclaré

Point rappel, le mois dernier, le tribunal de Ziguinchor, la ville dont Ousmane Sonko est le maire depuis 2022, avait annulé sa radiation des listes électorales. L’Etat Sénégalais avait fait appel de cette décision à travers l’agent judiciaire 

« Cette décision ne nous arrange pas. L’affaire sera rejugée mais les parrainages seront bientôt terminés », a dit à l’Agence France-Presse Babacar Ndiaye, l’un des avocats de M. Sonko. L’obtention des parrainages est une étape indispensable à la candidature à la présidentielle. « La décision est décevante », a pour sa part déclaré Bamba Cissé, un autre de ses avocats.

M. Sonko, 49 ans, a été déclaré coupable le 1er juin de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme. Ayant refusé de se présenter au procès qu’il dénonçait comme un complot pour l’écarter de l’élection, il a été condamné par contumace. Il a été écroué fin juillet sous d’autres chefs d’accusation, dont « appel à l’insurrection », « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste » et « atteinte à la sûreté de l’Etat ».

tgv.sn