Le moteur de recherche américain a annoncé la fin de ses opérations dans le pays asiatique, citant un «environnement commercial et juridique de plus en plus difficile» en raison de lois sévères sur les flux de données numériques.
Leur horizon continue de se restreindre. Depuis lundi, les internautes chinois ne peuvent plus naviguer sur Yahoo comme bon leur semble. Les services ne sont «plus accessibles depuis la Chine continentale», a indiqué le groupe dans un communiqué non daté.
Son retrait coïncide avec le déploiement en Chine lundi de la loi sur la protection des informations personnelles (PIPL, calqué sur le modèle du RGPD en Europe), l’une des plus strictes au monde en matière de sécurité des données personnelles.
Tour de vis numérique
Avec la PIPL, la loi sur la cybersécurité entrée en vigueur en mai 2017et une autre loi sur la sécurité des données mise en œuvre en septembre, le pays dispose d’un arsenal de mesures qui restreignent considérablement les flux de données transfrontaliers et imposent leur localisation.
Un tour de vis trop jugé trop contraignant pour Yahoo, qui «reste attaché aux droits [des] utilisateurs et à un Internet libre et ouvert. Nous remercions nos utilisateurs pour leur soutien», indique la société dans son communiqué.
Yahoo est la troisième grande entreprise technologique américaine à cesser ses activités en Chine ces dernières semaines, après le retrait de la plate-forme de réseautage professionnelle LinkedIn, propriété de Microsoft.