Au Mozambique, l’armée tente toujours de reprendre la ville de Palma, tombée aux mains des groupes djihadistes
Un nombre « important » de rebelles ont été abattus par les forces mozambicaines dans les opérations visant à reprendre la ville de Palma (nord-est), tombée aux mains de groupes djihadistes après une sanglante attaque le 24 mars, ont déclaré, dimanche 4 avril, les militaires sur place.
« Ce n’est pas encore terminé (…), mais un nombre important de terroristes ont été abattus », a déclaré devant les caméras de journalistes embarqués le commandant des opérations à Palma, Chongo Vidigal.
Il y a onze jours, des groupes armés ont attaqué la ville portuaire stratégique dans un raid soigneusement préparé, lancé à seulement quelques kilomètres d’un mégaprojet gazier de plusieurs milliards d’euros piloté par le groupe français Total.
Des milliers de soldats ont été déployés mais, depuis les premières attaques en 2017, les forces gouvernementales se sont montrées incapables de combattre efficacement les rebelles qui terrorisent la province pauvre du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie.
Désignés localement sous le nom d’Al-Chabab (les jeunes, en arabe), ils ont prêté allégeance à EI.
Environ 11 000 personnes ont été déplacées par la dernière attaque, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Plus de 670 000 personnes avaient déjà été forcées à quitter leur foyer à cause des violences dans la région, selon l’ONU. L’ONG Acled recensait déjà 2 600 morts avant l’attaque de Palma, dont la moitié de civils.