Le doute plane toujours sur le décès de la dame Mbacké Ndiaye (30 ans) qui a perdu la vie le 5 mars dernier des suites d’un accouchement au centre de santé Mamadou Diop sis à liberté 6 extension. Selon l’Observateur qui donne l’information, des blessures ouvertes ont été constatées sur le corps de la jeune femme, notamment au niveau du front et des lèvres. Son mari, un certain Ibrahima Baldé a ainsi directement pointé du doigt le personnel médical qu’il soupçonne de négligence et non-assistance à personne en danger. De leur côté, le personnel du centre de santé a rejeté la faute sur l’autre partie, au prétexte que la femme serait venue avec lesdites blessures déjà contractées.
D’après l’Obs, cette thèse a été écartée par le témoignage du vigile du centre de santé qui a avoué que la dame en question est venue d’elle-même, et sans la moindre blessure apparente. « J’étais de service ce jour-là, à la porte de l’hôpital, aux environs de 21h, la patiente Mbacké Thiam est arrivée à bord d’un taxi, je lui ai demandé si elle avait un accompagnant, elle m’a répondu que non puis s’est dirigée vers la maternité. Je suis allé faire ma ronde… Au bout d’un moment j’ai entendu des gens pleurer et j’ai su que la dame avait rendu l’ame. Je n’ai pas constaté de blessures » a-t-il renseigné dans les colonnes de l’Observateur.
Une version qui rejoint celle de Saly Sow, une autre patiente qui se trouvait dans la salle d’accouchement au moment des faits « J’y étais pour subir un accouchement. Elle a piqué une crise et les médecins ont essayé de la réanimer, c’est à la suite de cela qu’elle a perdu la vie… Elle était bien portante » confirme-t-elle. La jeune ménagère, mère de cinq enfants aurait été victime d’une infection détectée par les sages-femmes, après la poche des eaux « un liquide verdâtre s’est écoulé, signe d’infection » a déclaré le personnel. D’après les sages-femmes, avant que la situation ne dégénère, la patiente a reçu une perfusion de sérum glucose et deux ampoules de synto…
Toujours dans leurs témoignages qui ont suivi le drame, les deux sages-femmes, qui l’ont assistée, dont une certaine Aminata Traoré qui était de garde cette fameuse nuit, ont pourtant déclaré que la grossesse de la patiente ne comportait aucune complication. Malgré tout, elle finira par perdre la vie de même que le bébé qu’elle attendait, dans des circonstances assez troubles.
En effet, alors qu’il était sur le point de retrouver sa femme, Ibrahima Diallo a été informé de la terrible nouvelle. Une fois sur place, il se rendra compte que sa défunte présentait des blessures fraiches au niveau du front entaillé par une lésion ouverte et sanguinolente en plus de blessures sur la bouche.
Comment est-ce donc arrivé ? Que s’est-il réellement passé dans la salle d’accouchement ? La thèse servie par les sages-femmes n’a pas convaincu le mari qui a porté plainte contre le centre de santé dont le directeur a aussi saisi le commissariat de Dieuppeul qui a ouvert une enquête