Des chaises sont à disposition, sur le trottoir, pour patienter à l’ombre des platanes de l’ancienne concession française, dans le centre de Shanghaï. Une quinzaine de personnes, plutôt âgées, y attendent les trente minutes réglementaires après leur injection de vaccin contre le Covid-19 en discutant avec les volontaires du comité de résidents, en veste orange et casquette. D’autres préfèrent rester au frais dans la petite salle, un œil sur le documentaire animalier que diffuse la télévision, l’autre sur leur smartphone.
A l’arrivée dans ce centre de vaccination, la prise en charge est rapide : quelques informations personnelles à remplir, un avertissement (les femmes enceintes et les personnes cardiaques sont exclues de la vaccination), une décharge à signer, et les patients remontent la manche devant les deux infirmières enveloppées d’une surblouse jetable.
« Vacciner 80 % de la population »
La Chine a franchi la barre du milliard de doses injectées le 21 juin pour atteindre 1,12 milliard jeudi 24 juin, soit plus du tiers des doses administrées dans le monde (2,8 milliards). Après un début de campagne vaccinale poussif, les autorités ont su déployer des moyens importants pour atteindre aujourd’hui un rythme de croisière impressionnant : 18 millions de doses quotidiennes en moyenne, avec un record à 23 millions de doses injectées le 18 juin. De quoi vacciner la France en trois jours ! Avec 1,4 milliard d’habitants, l’entreprise s’annonce un peu plus longue pour la Chine, d’autant que les zones rurales, moins denses, seront plus longues à couvrir.