Un recul de vingt ans. C’est, selon l’Unesco, la conséquence de la pandémie de Covid-19 sur l’éducation des enfants dans le monde. L’organisation a alerté vendredi 26 mars sur une hausse de 20 % du nombre d’élèves dans le monde n’ayant pas acquis en 2020 les compétences de base en lecture attendues pour leur âge. En cause, la fermeture partielle ou totale des écoles.
« Le nombre d’enfants en difficulté [de lecture] a bondi de 100 millions à 584 millions l’an dernier, augmentant de plus de 20 % et effaçant les progrès réalisés au cours des deux dernières décennies », mesure un rapport détaillé de l’institution onusienne évoquant une « catastrophe générationnelle ».
Cet indicateur-clé mesure chaque année les acquis en lecture des élèves de CE1-CE2 (grade 2 ou 3 dans les pays anglo-saxons), des savoirs fondamentaux, qui, s’ils ne sont pas solides, peuvent freiner sur le long terme la scolarité de l’élève.
L’Unesco craint ainsi « une décennie » de perturbation liée à la crise et appelle à la mise en place d’« efforts exceptionnels pour proposer des cours et des stratégies de rattrapage ».
Les écoles restent totalement fermées dans une trentaine de pays, dont le Mexique, la Hongrie ou encore l’Arabie saoudite. Une majorité d’Etats ont choisi l’ouverture partielle ou sous conditions de leurs établissements, comme les Etats-Unis, où des manifestations de parents en colère ont été organisées depuis le début de l’année.
Les établissements sont totalement ouverts dans environ la moitié des pays du monde (107 Etats), principalement en Afrique, en Asie et en Europe.