L’immunité collective contre le nouveau coronavirus (SARS-CoV-2) pourra être atteinte pour les 450 millions d’habitants de l’Union européenne (UE) à la mi-juillet, a déclaré à nouveau lundi 5 avril Thierry Breton, le commissaire européen à l’industrie chargé du déploiement des vaccins. Si des pays, comme le Portugal, commencent à lever certaines mesures de restriction, la pandémie continue de prospérer un peu partout dans le monde.

Le Covid-19 a fait plus de 2,8 millions de morts dans le monde depuis la fin de décembre 2019, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles, lundi en milieu de journée.

Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 555 000 morts, devant le Brésil (331 000), le Mexique (204 000), l’Inde (165 000) et le Royaume-Uni (126 000). Ces chiffres sont globalement sous-évalués. Ils se fondent sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé, sans inclure les réévaluations reposant sur des bases statistiques.

« Quatorze millions de doses ont été livrées en janvier à l’UE, 28 millions en février et 60 millions en mars. Pour le trimestre suivant, nous passons à 100 millions en avril, mai et juin. Puis 120 millions à l’été et nous atteindrons un rythme de croisière de 200 millions à partir de septembre », ajoute-t-il, en marge d’un déplacement chez un sous-traitant pharmaceutique de Moderna, à Chenôve (Côte-d’Or). Sur l’ensemble du second semestre, plus de 800 millions de doses auront été livrées à l’UE, selon Thierry Breton.

Evoquant la lenteur du déploiement de la vaccination en Europe, le commissaire européen met, par ailleurs, directement en cause le laboratoire AstraZeneca. « Si nous avions reçu les 100 % de vaccins AstraZeneca qui nous étaient contractuellement destinés, l’Union européenne serait aujourd’hui au même niveau que la Grande-Bretagne en termes de vaccination », déclare-t-il. « Je l’affirme donc, le trou d’air que nous avons enregistré provient uniquement des défauts de livraison d’AstraZeneca », poursuit-il, ajoutant que l’Europe examine cette situation d’un point de vue juridique.