La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a menacé samedi 20 mars de bloquer les exportations du vaccin du groupe AstraZeneca si l’Union européenne (UE) ne recevait pas d’abord ses livraisons. La vaccination a repris dans plusieurs pays européens vendredi, après le feu vert donné par l’Agence européenne des médicaments (AEM).

  • Des retards de livraison qui agacent
  • Le groupe pharmaceutique est sur la sellette en Europe, en raison de retards dans la livraison de doses. Le groupe pharmaceutique AstraZeneca doit livrer au deuxième trimestre 70 millions de doses de son vaccin, beaucoup moins que les 180 millions promis dans le contrat signé avec l’Union européenne. Au premier trimestre, l’UE devrait avoir reçu au total quelque 30 millions de doses d’AstraZeneca, contre 90 millions prévus par le groupe suédo-britannique.

« Nous avons l’option d’interdire toute exportation prévue. C’est le message que nous passons à AstraZeneca : respectez votre contrat avec l’Europe avant de commencer à livrer d’autres pays », a déclaré Mme von der Leyen dans une interview avec le groupe de médias allemand Funke.Suspension du vaccin d’AstraZeneca : les réponses aux questions que vous nous avez posées

« Toutes les options sont sur la table », a ajouté l’ancienne ministre allemande de la défense dans une claire mise en garde, en soulignant que les dirigeants européens feraient un point sur la question des livraisons la semaine prochaine. Jeudi, la Commission européenne a annoncé une mise en demeure d’AstraZeneca, procédure prévue par le contrat passé entre le groupe et l’UE.

De son côté, le laboratoire évoque des « restrictions d’exportation ». Autrement dit, il voudrait faire venir des vaccins produits hors du sol européen, où il admet avoir rencontré d’importants problèmes de production, mais on ne le laisse pas faire. Le laboratoire se garde de désigner un coupable. Mais les documents officiels européens n’indiquent que deux pays extérieurs de fabrication : le Royaume-Uni et les Etats-Unis.