Saturation des établissements de santé au Sénégal. Alors qu’une troisième vague de Covid-19 s’abat sur le pays, les lits d’hôpitaux commencent à manquer. Depuis le début de la pandémie, c’est au SAMU que revient la lourde tâche de recenser les cas, d’organiser la prise en charge des patients, la gestion des médecins et des centres.
« Nous en avons eu quelques-uns lors de la première vague, quelques-uns lors de la deuxième vague, mais depuis le début de la troisième vague, 90 % des appels concernent la détresse respiratoire », détaille le Dr Abdallah Wade, chef du SAMU de régulation.
Aidée par d’autres services d’urgences tels que les pompiers, le service national du Samu travaille 24 h sur 24. Entre le flux d’appel des patients et le manque de lits, l’enjeu principal est de trouver une place pour chaque personne en détresse.
« Nous avons eu une dame qui était enceinte et à terme, mais malheureusement à côté de la grossesse elle a aussi eu le COVID-19 », explique le Dr Yahya Niane. « L’infection a attaqué ses poumons et 50 % de ses poumons ont été touchés et malheureusement, elle avait du mal à respirer à cause de cette infection pulmonaire. Elle était dans un centre de santé. Nous avons dû la transférer dans un hôpital de niveau 3 pour la sauver, elle et son bébé aussi. »
Selon le Comité national de gestion des épidémies (CNGE), le variant Delta serait présent à 70 % sur le pays, principalement responsable de cette troisième vague de contamination. La population, d’abord réticente à la vaccination, se tourne désormais vers elle. Samedi, le cap du million de personnes ayant reçu au moins une dose a été franchi.