LE 30 JANVIER 2023
FAIRE BOUGER LES LIGNES ET ENGAGER UN DIALOGUE URGENT SALVATEUR POUR LE SÉNÉGAL /DEGGO NGUIR SÉNÉGAL !PAR YOUSSOU DIALLO
Ces jours derniers, nombreux ont été les appels au DIALOGUE et à la Paix pour sauver notre pays du chaos qui le guette, qui guette son Etat de droit , sa Démocratie, sa STABILITÉ politique et sociale .
A la suite du dernier meeting de Pastef à Keur Massar et de la mobilisation exceptionnelle de ses militants et sympathisants et surtout les déclarations « terribles . » de leur leader Ousmane Sonko, une cascade de réactions a été enregistrée .
La première, celle extrême, peut-être à dessein, de notre ami Alioune Tine, puis la sortie de Barthélémy Diaz en direction du Président Macky Sall, après celles du Père Théo, du Khalif général des Niassenes, du Porte parole des Layenes,du CUDIS , d’Organisations de la Société civile, de quasiment tous les Imams dans leurs sermons du Vendredi dernier, de simples citoyens des villes, des campagnes et de notre Diaspora, nous redonnent espoir sur les perspectives de non basculement de notre pays dans un cataclysme politique, institutionnel,social et économique aux conséquences incalculables.
C’est la raison pour laquelle, j’ai décidé, après l’avoir minutieusement relu, d’actualiser mon post du 7 août 2022, intitulé « Pour une Nouvelle Majorité parlementaire de convergences et de Stabilité / Deggo Nguir Sénégal. »,qui me semble être, à beaucoup d’égards, plus actuel que jamais !
Mon sentiment profond, après le vote historique et inédit de notre peuple , à l’occasion des législatives du 31 juillet 2022 , était que le citoyen sénégalais invitait les acteurs politiques, toutes obédiences confondues, à mettre un terme à cette démocratie stressante de confrontations, d’invectives et de violences, en cours.Cela, en dépit des multiples concertations et rencontres initiées par le Président Macky Sall , pour créer les bases d’un climat politique apaisé et pacifié au Sénégal.
Malgré les béquilles et autres « miracles sénégalais » qui lui ont permis jusqu’ici de survivre difficilement depuis quelques années, notre Démocratie, convenons en, commence objectivement à atteindre ses limites absolues de survie !
Le constat est patent, les acteurs politiques de la majorité et de l’opposition, ont des positions de plus en plus systématiques et de plus en plus cristallisées, les uns vis-à-vis des autres.Notamment sur les règles du jeu électoral, principalement sur la mise en œuvre du système de parrainage ,sur l’interprétation de l’article 27 de la Constitution sur le mandat présidentiel, sur les candidatures de Karim Wade et de Khalifa Sall, le dossier en justice Ousmane Sonko / Adji Sarr , etc.
Notre peuple dont l’intelligence politique et la maturité démocratique ne sont plus à démontrer, a prouvé à travers sa forte abstention aux dernières législatives, plus de 53 %, en mettant quasiment dos à dos, Benno Bok Yaakar et l’Inter -Coalition Yewi -Wallu, notre peuple disais-je, n’a-t-il pas simplement dit aux acteurs politiques « basta » ? Ça suffit ! Puisque vous, acteurs politiques refusez de vous parler, de dialoguer pour mon intérêt exclusif, moi peuple sénégalais, je vous oblige à le faire « par la force»… pour ne pas vous laisser conduire notre Démocratie à l’implosion fatale, au Grand bond politique en arrière.
Notre démocratie, de Démocratie tant enviée ailleurs en Afrique et dans le monde, est malheureusement en crise, concédons-le, par la faute des acteurs politiques, tous sans exception !
Soyons clair, la crise actuelle risque de conduire fatalement à une régression démocratique si rien n’est fait rapidement la juguler.Notre Démocratie ne peut plus continuer de fonctionner comme elle le fait actuellement, sans aller fatalement droit vers le mur, la catastrophe !
Elle, notre Démocratie, est à la croisée des chemins, elle peut accoucher du pire comme du meilleur.
L’affrontement et mortal combat seront perdants pour tous, pour les acteurs politiques, le peuple et la nation.
D’où la nécessité impérieuse et historique de cerner les dangers imminents qui planent sur notre Démocratie et notre vivre ensemble, de dialoguer pour les conjurer , afin que notre Gaal démocratique ne sombre pas !
C’est dans cette perspective, que j’agite l’idée de faire bouger les lignes entre acteurs politiques du Pouvoir et de l’Opposition , afin de de jeter les jalons d’un Dialogue fécond et salvateur pour établir des convergences et assurer la paix , la stabilité politique et sociale du Sénégal.
C’est une invite à la classe politique pour saisir cette opportunité historique que nous offre notre peuple à travers son son dernier vote et les circonstances actuelles de lourdes tensions.Les fuites en avant, les traquenards et la violence politiques ne peuvent plus perdurer , il faut résolument et sincèrement avancer pour sortir notre Démocratie de l’imbroglio.
Repetons le avec force, notre Démocratie est malade de son immobilisme, de ses confrontations et violences inutiles et dangereuses, pouvant déboucher malheureusement sur une énorme régression .
L’urgence d’une refondation démocratique nous commande dedialoguer sur les règles du jeu électoral, le système partisan sénégalais, d’établir consensus minimums et forts, avant les élections présidentielles de 2024 .
C’est une question de responsabilité démocratique, d’engagement républicain et de patriotisme.
En conclusion, j’invite l’ensemble des acteurs politiques, civils et sociaux, les forces vives de la Nation à explorer cette perspective du dialogue salvateur au nom du seul intérêt national.
Concrètement, cette proposition pourrait être matérialisée ainsi qu’il suit :
1- Le Président de la République Macky Sall devrait prendre des initiatives en direction de toute la classe politique,des acteurs civils et sociaux et des forces vives de la nation sénégalaise pour une baisse de la tension, une décrispation du climat politique et à des concertations pour la paix et la stabilité du pays .
2-les acteurs politiques devraient sur la base de propositions du Président de la République, s’accorder sur une plateforme de convergences démocratique et de stabilité politique, après en avoir défini son contenu et sa feuille de route.
3- à la suite d’un accord sur le contenu et la feuille de route de cette plateforme, étudier les modalités de sa mise en oeuvre y compris la possibilité de mise en place d’un Gouvernement de convergences et de stabilité incluant toutes les forces politiques qui l’acceptent; comme du reste , l’avait fait fort opportunément le Président Abdou Diouf avec le Gouvernement de Majorité présidentiel élargie, en 1989 suite la crise senegalo- mauritanienne et en 1996 , après l’assassinat du Président Babacar SEYE(1993 ), les événements sanglants de fevrier 1994 ( l’assassinats de six policiers devant la BHS) et les élections locales chaotiques de 1996.
Nous avons une ingénierie politique avérée à ce propos qu’il ne s’agit que d’adapter au contexte actuel !
La Démocratie sénégalaise ne plus stagner, elle doit progresser en utilisant les ressorts inépuisables du génie de notre peuple au dépassement et au sursaut salvateur pour une Démocratie majeure, apaisée et civilisée.
LE 03 FEVRIER 2024
DEUX PROPOSITIONS NOUVELLES
Ce 03 février 2024, après le report des élections du 25 février 2024, j’ajoute deux nouveaux points a mon texte du 30 janvier 2023 .
1-RECONDUIRE LA MÉTHODE PAYANTE DU PRÉSIDENT ABDOU DIOUF
De tous les présidents sénégalais, il faut reconnaître que le Président Abdou Diouf est celui qui a initié les reformes démocratiques et politiques les plus abouties, dans le fond et surtout que dans la méthode.
Au plan de la méthode, c’est l’articulation intelligente qu’il a pu faire en 1992 entre la commission cellulaire restreinte de personnalités indépendantes, consensuelles, chevronnées avec les partis politiques et la société civile qui a permis de doter le Sénégal du Code Électoral consensuel qui pour l’essentiel a permis de réaliser les deux alternances démocratiques et pacifiques de 2000 et de 2012.
A mon avis il faut reconduire la méthode Abdou Diouf pour le Dialogue que le Président Macky Sall va convoquer, en mettant des sachants crédibles au début et à la fin du processus du Dialogue politique et démocratique, les partis politiques seraient les commanditaires et les validateurs , sous la supervision et le contrôle de l’Etat et de la société civile.Il ne faut pas réinventer la roue surtout lorsque c’est une bonne roue; évitons cette fois ci , de
de folkloriser ou de théâtraliser le Dialogue politique et démocratique, allons y vite et bien , en mettant en oeuvre les méthodes sénégalaises qui ont fait la preuve de leur efficacité.
De grâce, reprenons la methode Diouf de 1992 avec la Commission cellulaire.
2- BRISER LE PRÉSIDENTIALISME PÉRIMÉ ET DEVENU DANGEREUX POUR NOTRE TRANS- CROISSANCE DÉMOCRATIQUE
Débattre du processus électoral sans débattre du régime présidentiel ou du présidentialisme fort sénégalais, c’est à mon sens passer à coté de la plaque !
Si le présidentialisme fort a été nécessaire à des moments historiques, après la crise de 1962, pour stabiliser l’Etat, la République et parachever l’unité nationale, aujourd’hui, il faut reconnaître que le Présidentialisme fort est devenu l’épicentre et le foyer de l’essentiel des velléités de disharmonies et de conflits institutionnels.
La présidentialisme fort, en ce qu’il crée un Etat unipolaire et univoque, écrase quasiment les autres institutions, le Parlement en particulier et crée des soupçons légitimes sur la Justice.
Il faudrait au cours du prochain Dialogue national, aborder la question du régime politique et aller vers un régime politique plus équilibré et mieux adapté à l’évolution politico- sociale de notre pays, de l’Afrique et du monde et qui pourrait un régime parlementaire rationalisé.
Dakar le 03 février 2024
Youssou Diallo
Président du Club Sénégal Émergent
Tgv.sn & Tgv Sunu Télé