L’organisation mondiale de lutte contre la criminalité, Interpol, va tenir en Turquie du 23 au 25 novembre, son assemblée générale pour élire un nouveau président. Toutefois la candidature très controversée d’un Emirien suscite la polémique.
En effet, en plus d’être un favori pour le poste de président d’Interpol, Ahmed al-Raisi, inspecteur général du ministère de l’Intérieur aux Émirats arabes unis (EAU), est sous le coup de plusieurs plaintes. Celui-ci est accusé de mener une répression féroce contre les opposants politiques et les militants des droits humains.
« Qu’Interpol, l’organisation internationale de lutte contre la criminalité, puisse élire à sa tête un criminel paraît invraisemblable, mais c’est pourtant ce qui risque d’arriver », fustige Hubert Julien-Laferrière, député français élu du Rhône
Entres autres victimes, un supporter de football britannique explique comment il a été torturé pour avoir juste porté un tee-shirt du Qatar, en froid avec les Émirats à l’époque.
« On m’a mis dans le coffre d’une voiture, menotté les mains, un type a sorti un couteau de poche et a découpé sur moi le tee-shirt que je portais en disant que ce drapeau du Qatar n’était pas autorisé ici, raconte-t-il en montrant sur son téléphone des photos de ses cicatrices sur le ventre.
Après, poursuit-il, « j’ai été détenu dans un endroit spécial, torturé, subi des décharges électriques et d’autres choses vraiment terribles, juste pour un tee-shirt, ce n’est pas un crime », rapporte RFI.