C’est le cœur meurtri que le maire de Diourbel, au terme d’une tournée effectuée dans sa commune, a regretté cette situation désolante imposée par les eaux pluviales. Entre quartiers isolés et routes coupées par les eaux, le décor qui s’offre à l’œil est ahurissant. Malick Fall, actuel maire et député à l’Assemblée Nationale, n’a pas hésité à dénoncer le calvaire auquel ses populations sont confrontées au quotidien. 

« Plus de 30.000 personnes sont bloquées. Au marché Noumbé Diop, plus de 300 cantines sont englouties par les eaux pluviales. Nous avons mis à leur disposition des motopompes, mais les dernières pluies ont replongé Diourbel dans une situation d’inondations indescriptibles. Personne ne peut sortir à cause des eaux. Diourbel est en danger. Je suis désolé de le dire. Toutes les zones de déversement sont pleines. On a écrit une correspondance au ministre de l’assainissement et à l’ONAS. Nous avons besoin de bassins de rétention. Et cela demandera des milliards. On nous a amenés un projet qui n’est pas en mesure de régler le problème. Nous demandons que Diourbel soit classée zone prioritaire l’année prochaine », dira l’édile de la ville.

Malick Fall d’espérer que l’État du Sénégal sera sensible à la requête. Présents à la rencontre, les communes ont remercié le maire pour tous les efforts consentis mais estiment toutefois que c’est l’État qui doit sortir les gros moyens pour juguler le calvaire des populations.