Depuis près d’une décennie, la pêche est confrontée à une crise multidimensionnelle touchant ses aspects biologiques, économiques et sociaux. 
Ainsi, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Pêche célébrée ce mardi 21 novembre, Greenpeace Afrique a lancé des concertations nationales sur le secteur de la pêche dans le but d’examiner de manière approfondie les obstacles structurels du secteur. Il recommande des mesures durables pour en augmenter l’efficacité.
« Cette crise, caractérisée par la rareté des ressources, les tensions entre la pêche artisanale et la pêche industrielle et l’accroissement de l’émigration irrégulière par voie maritime, nécessite des actions concrètes et concertées. En collaboration avec les organisations professionnelles de la pêche, Greenpeace Afrique a initié des consultations nationales sur la pêche. Cette initiative vise à diagnostiquer en profondeur les défis structurels du secteur et à proposer des solutions durables pour améliorer ses performances », lit-on dans un communiqué de Greenpeace Afrique parvenu à Seneweb.
Selon Greenpeace Afrique, les consultations représentent une opportunité unique pour identifier les maux actuels et offrir des solutions pratiques et viables pour limiter la surexploitation des ressources et les flux migratoires irréguliers.
Les objectifs spécifiques de cette initiative sont multiples : effectuer un diagnostic participatif de la pêche artisanale et industrielle ; élaborer un mémorandum exposant les défis et recommandant des solutions durables aux autorités nationales ; élaborer une charte pour une pêche durable à présenter aux candidats à la prochaine élection présidentielle ; organiser une mobilisation sociale sur un quai de pêche pour sensibiliser et impliquer la population.
« Greenpeace Afrique est déterminée à œuvrer pour un avenir où la pêche sera durable, équitable et respectueuse de l’environnement. Nous travaillons en étroite collaboration avec les parties prenantes afin de protéger les ressources marines, garantir la sécurité alimentaire et promouvoir une pêche responsable. Pour un avenir meilleur pour les pêcheurs locaux et pour mettre fin à l’émigration irrégulière,nous nous engageons activement auprès des communautés côtières pour plaider la mise en place de mesures de gestion concrètes, notamment le gèle de toutes nouvelle licences de pêche industrielle, l’arrêt des usines de farine de poisson et la création de nouvelles Aires Marines Protégées (AMP) dans nos eaux locales », a déclaré Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique. 
Greenpeace Afrique appelle vivement le gouvernement sénégalais à signer et ratifier rapidement le Traité Mondial sur les Océans, soulignant ainsi son engagement envers la préservation globale de nos océans, y compris la haute mer. La protection de la haute mer revêt une importance capitale pour sauvegarder la biodiversité marine et contrer les menaces qui pèsent sur nos océans.