Moins de 48 heures après les faits qui ont défrayé la chronique, des organisations de défense des droits humains fustigent l’attitude envers un présumé homosexuel qui a été déterré et incinéré en pleine rue à Kaolack.

« Amnesty International Sénégal, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) et la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) ont été informées qu’une personne inhumée dans un cimetière à Kaolack a été exhumée et brûlée par des individus non identifiés dans la soirée du 28 novembre 2023. Elles condamnent vigoureusement cet acte qui porte atteinte à la dignité du défunt et de sa famille. Elles exhortent les autorités judiciaires, qui se sont déjà auto saisies, à rechercher les auteurs et à les traduire en justice dans le cadre d’un procès équitable. », ont déclaré les trois (3) organisations de défense des droits de l’homme.

Ainsi, elles rappellent qu’au Sénégal, la création, la désaffection, ou l’agrandissement des cimetières relèvent des compétences des maires des communes et des villes (article 81 alinéa 11 et article 169 alinéa 8 du code général des collectivités territoriales). 

« Les maires ont l’obligation de délivrer un permis d’inhumer les proches de toute personne décédée et de veiller à la sécurité des cimetières. », ont conclu Amnesty international section Sénégal, la Raddho et la Lsdh.