Le ministre de la justice, garde des sceaux a pris part ce lundi à Genève, au conseil des Droits de l’homme qui s’est ouvert avec son cycle d’Examen Périodique Universel (EPU). Cet exercice consiste, pour tous les pays membres des Nations Unies, à passer en revue tous les 4 ans, l’ensemble des questions portant sur les Droits de l’Homme dans chaque État soumis à l’examen. Lors de cette rencontre, plusieurs représentants, notamment de pays occidentaux, sont revenus sur la légalisation de l’homosexualité.
 
 La Garde des Sceaux s’est voulue très claire et sans équivoque sur cette question qui a souvent alimenté le débat public au Sénégal. Elle a martelé devant l’assemblée que le Sénégal ne légalisera pas l’homosexualité. C’est d’ailleurs pour cela qu’il rejette systématiquement toutes les résolutions internationales sur ce sujet, « invitant les pays à respecter les convictions, les croyances et les principes moraux et sociaux de chacun. »
 
 
Me Aïssata Tall Sall, entre autres questions, a soulevé celle liée à la liberté de la presse. Elle dira à cet effet,  « qu’aucun journaliste n’a été, n’est et ne sera poursuivi pour ses écrits et propos librement assumés. Ceux-là qui ont eu affaire avec la justice, l’ont été pour des délits de droit commun sanctionnés contre toute personne qui enfreindrait la loi ». Le ministre de la justice a été même interpellée par certains représentants qui ont évoqué les événements de mars 2021 et juin 2023 relativement à la violence qui s’était manifestée alors. Aïssata Tall Sall a répondu que « tous les auteurs de violences seront condamnés et punis pour leurs actes, quel que soit le bord où ils se situent. Elle a indiqué que des procédures judiciaires ont été ouvertes et les enquêtes en cours par la justice. Elles seront portées à la connaissance de l’opinion dès qu’elles seront terminées.