Le secrétaire national chargé des questions économiques du Parti de l’indépendance et du travail (PIT), Ibrahima Sène estime que le programme de mandature de Yewwi présenté par Dr Cheikh Tidiane DIEYE, membre de la Conférence des Leaders et Trésorier du Comité électoral, lors de l’émission « Soir de Campagne de la TFM » à laquelle il a été invité montre à suffisance, dans ses principaux volets dévoilés, qu’il est irréaliste et irréalisable.

Selon Ibrahima Sène, le volet politique de ce programme consiste dans un premier temps, si Yewwi obtient la majorité absolue à l’assemblée nationale, à nommer un Premier Ministre qui forme un Gouvernement pour mettre en œuvre sa Politique de rupture. A l’en croire, une telle prétention est incompatible avec les dispositions de la Constitution en vigueur qui ne reconnait cette prérogative qu’au Président de la République en fonction Et cela à plus forte raison quand il n’obtient qu’une majorité relative.

« Yewwi veut transcrire dans notre pays les dispositions de la Constitution Française qui donne cette prérogative à la majorité absolue à l’Assemblée nationale, mais n’en dispose plus au cas d’une majorité relative, comme c’est le cas aujourd’hui. Le Président Macron a désigné dans ses rangs une Première Ministre, qui a formé son gouvernement pour appliquer la POLITIQUE qu’il a défini. Ainsi par quelque bout que l’on s’y prenne ce volet politique est irréalisable, et irréaliste de le retenir dans son programme », déclare-t-il.

« De même le volet judiciaire qui consiste à enlever le Président de la République de la présidence du Conseil Supérieur de la Magistrature se heurte aux dispositions de la Constitution qui stipulent « que Le Président de la République Chef de l’Etat, préside le Conseils Supérieur de la Magistrature » ! Donc, à moins de réviser la Constitution par voie référendaire, pour mettre fin au régime Présidentiel, et installer un régime parlementaire, ces deux volets du Programme de mandature de Yewwi demeurent irréalistes et irréalisables ! Cependant la Constitution en vigueur ne donne cette prérogative de réviser la Constitution par voie référendaire qu’au Président de la République », ajoute M. Sène.

Pour lui, donner une majorité parlementaire à Yewwi, serait une aventure pleine de dangers pour notre peuple et l’Economie de notre pays, avec des risques graves d’instabilité institutionnelle, de recul économique, et d’aggravation de la cherté des prix, et de la pauvreté des populations !