Le verdict des urnes a sonné et les premiers sont manifestement en défaveur du candidat sortant Georges Weah. Le dépouillement des votes dans plus de 99 % des bureaux, ce vendredi, donnait 49,11 % à M. Weah et 50,89 % à M. Boakai. Les partisans de ce dernier ont célébré les résultats en dansant devant l’un des bureaux de son parti, à Monrovia.
George Weah, président sortant du Liberia, a concédé, vendredi 17 novembre dans la soirée, sa défaite à l’élection présidentielle de mardi face à l’opposant Joseph Boakai, alors que le pays est dans l’attente de la publication des résultats finaux du scrutin. Ces résultats révèlent que M. Boakai bénéficiait d’un peu plus de 28 000 voix d’avance après que quelque 1,6 million de bulletins ont été dépouillés. Environ 2,4 millions de Libériens étaient appelés aux urnes mardi, même si aucune indication n’a été fournie jusqu’alors sur la participation
« Ce soir, le CDC [Congrès pour le changement démocratique] a perdu l’élection, mais le Liberia a gagné. C’est le temps de l’élégance dans la défaite », a déclaré M. Weah, ancienne gloire du foot élue en 2017, dans un discours à la radio publique. « Les résultats annoncés ce soir, bien que non finaux, indiquent que [M.] Boakai a une avance que nous ne pouvons rattraper. J’ai parlé au président élu Joseph Boakai pour le féliciter pour sa victoire », a dit M. Weah
Une revanche
M. Boakai prendra pour six ans la tête de ce pays anglophone d’environ 5 millions d’habitants, l’un des plus pauvres du monde. Ce ténor de la politique libérienne, vice-président d’Ellen Johnson Sirleaf de 2006 à 2018, serviteur de l’Etat pendant quatre décennies, s’est enfin frayé, à 78 ans, un chemin jusqu’à la fonction suprême. Candidat malheureux en 2017 lors du second tour de la présidentielle, le leader du Parti de l’unité prépare de longue date sa revanche
Torpillant dès qu’il en a l’occasion le bilan mitigé de son adversaire, il propose un « plan de sauvetage » national. Il promet d’améliorer les infrastructures, d’investir dans l’agriculture, d’attirer les investisseurs, d’ouvrir le Liberia au tourisme, de redorer le blason du pays
tgv.sn