Ligue des champions : le Chelsea de Thomas Tuchel a donné la leçon à Manchester City

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 « Professionnellement, j’ai passé un Noël de merde, mais je pense que j’ai eu le meilleur cadeau. » Thomas Tuchel n’est pas amer. Quand on est sur le toit de l’Europe ce n’est pas le premier goût qui vient en bouche. Le manager de Chelsea est d’abord étonné, presque enivré par sa trajectoire des derniers mois.

Au stade du Dragon, à Porto, l’Allemand a donné la leçon tactique à l’Espagnol Pep Guardiola et à son Manchester City (1-0) en finale de la Ligue des champions. La veille du dernier réveillon, Tuchel était pourtant occupé à vider son bureau d’entraîneur au PSG.

 victoire est aussi la défaite de Guardiola. Le Catalan a beau être à la fois un philosophe du jeu et un génie du tactique il lui arrive parfois de se faire des nœuds au cerveau, à force de vouloir tout maîtriser, tout anticiper… et tout changer au dernier moment.

Après la défense à trois lors de l’élimination face à Lyon en août 2020 en quarts de finale, il a cette fois imaginé une équipe sans véritable numéro six, lui qui, le plus souvent, aime se priver d’avant-centre. Pourquoi ? L’intéressé ne le savait plus trop après le match, ou bien jugeait que le moment n’était pas encore au mea-culpa. « Des regrets ? Je ne sais pas… Les décisions que j’ai prises, tout ça… », soupire-t-il sans terminer sa phrase en conférence de presse.

Comme Tottenham en 2019, comme le PSG de Tuchel en 2020, Manchester City a été éconduit pour sa première finale de Ligue des champions malgré son statut de favori. La preuve que la C1 est du genre farouche avec les nouveaux prétendants.

Chelsea en avait fait la cruelle expérience en 2008, battu au bout de la séance de tirs au but par Manchester United avant de prendre une revanche inattendue quatre ans plus tard face au Bayern Munich avec un intérimaire sur le banc, Roberto Di Matteo. Champions d’Angleterre avec 19 points d’avance sur leur adversaire du soir (4e), les Citizens partaient pourtant favoris, mais ils étaient passés à côté de l’événement.

La présence de 14 110 spectateurs au stade du Dragon a donné du souffle à cette finale, mais surtout aux Blues, animés par une force collective nouvelle.

Tuchel a « changé la mentalité de l’équipe »

Depuis l’arrivée de Tuchel, à la fin janvier, à la place de Franck Lampard, Chelsea est devenu une redoutable machine à défendre intelligemment et à bien contrer. L’ancien de Dortmund a, lui, calmé son goût pour le bricolage tactique en passant de Paris à Londres. La première période en a été la parfaite illustration. « J’ai demandé à chacun d’élever son niveau de jeu, d’oser des choses lorsqu’il avait le ballon », a indiqué Thomas Tuchel.

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