Le centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) a abrité ce Mardi 14 Novembre le forum de haut niveau sur la mobilisation des financements du climat au Sénégal. L’événement co-organisé par le Sénégal et le fonds monétaire international (FMI) constitue un espace de rencontres et d’échanges entre le gouvernement, les partenaires et les acteurs du secteur privé afin de débattre sur les mécanismes de financement innovants des composantes «atténuation » et «adaptation » des économies sensibles aux chocs, catastrophes et crises climatiques. Selon le ministre des finances et du budget, Mamadou Moustapha Ba qui a présidé la cérémonie “avec une contribution d’environ 3% dans le changement climatique, l’Afrique subit de plein fouet les effets du phénomène. Le Sénégal n’est pas épargné, avec la fréquence des sécheresses, l’érosion côtière, la perte de biodiversité et la dégradation des sols,
mais surtout la recrudescence des événements extrêmes, notamment les vagues de chaleurs et les inondations », a-t-il regretté lors de son exposé.

Poursuivant son argumentaire, le ministre se dit convaincu que ces discussions ouvriront des perspectives concrètes pour la mobilisation de financements pouvant permettre au Sénégal de réaliser des résultats qui amélioreront sensiblement sa contribution à l’action mondiale pour faire face au défi du changement climatique et garantir aussi une préservation de l’environnement et des ressources naturelles.

Par ailleurs, il estime que le besoin de financement est un des défis majeurs à relever pour que le Sénégal réussisse sa politique de lutte contre le changement climatique qui est devenu réel et se fait sentir par ses effets dans toutes les parties du monde, toutes régions confondues. Ainsi, le ministre Mamadou Moustapha Ba rappelle que le Sénégal a entamé la mobilisation de 2,5 milliards d’euros de financement pour une période initiale de 3 à 5 ans, dans le cadre du Partenariat pour une Transition énergétique juste (JETP). Et au-delà de ce partenariat, les autorités du Sénégal et le FMI sont parvenus à un accord de financement du FMI au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité pour soutenir les objectifs nationaux d’atténuation du changement climatique, d’accélérer l’adaptation du Sénégal au changement climatique et d’intégrer des considérations relatives au changement climatique dans le processus budgétaire.

S’agissant des perspectives, le ministre des finances et du budget révèle que le Sénégal adoptera une nouvelle contribution déterminée qui devra refléter l’ambition climatique renforcée de sa nouvelle stratégie énergétique visant 40% du mix électrique d’ici 2030 à travers la promotion des énergies propres, clairement déclinée dans la lettre de politique du développement du secteur de l’énergie 2024-2028. Ainsi qu’une vision et une feuille de route pour une stratégie de long terme de développement à faible émission de gaz à effet de serre sont en cours d’élaboration.