Malgré son acquittement, Donald Trump pourrait encore avoir à rendre des comptes

0 158

Poursuites judiciaires ou commission d’enquête : acquitté par le Sénat dans un procès en destitution, Donald Trump pourrait quand même avoir à rendre des comptes sur les événements du 6 janvier au Capitole.

Devant le Sénat, les procureurs démocrates ont cherché à démontrer que le 45e président des États-Unis avait incité à la violence avec des mois de « mensonges », niant sa défaite à la présidentielle du 3 novembre contre Joe Biden, puis son discours devant des milliers de partisans à Washington, le jour de l’assaut du Capitole.

« Battez-vous comme des diables », leur avait-il lancé, tandis que les parlementaires certifiaient la victoire de son rival démocrate.

Donald Trump nie toute responsabilité dans ces événements, et ses avocats ont souligné qu’il avait, à une reprise pendant ce discours, appelé à manifester « pacifiquement ».

 Bien qu’il l’ait acquitté au Sénat, car il estimait que la chambre haute n’avait pas les compétences pour le juger, le puissant chef des républicains Mitch McConnell a lui-même, dans la foulée, brandi la menace de poursuites judiciaires.

« Il n’y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable », a-t-il déclaré dans l’hémicycle. « Il est encore responsable de tout ce qu’il a fait pendant qu’il était en fonction. Il n’a encore échappé à rien du tout. »

Selon un sondage Quinnipiac publié dimanche, 45 % des Américains pensent que Donald Trump est responsable des violences et devrait faire face à des poursuites pénales.

« Le dossier s’effondrerait »

Dans les faits, une condamnation devant les tribunaux semble difficile. « Je doute vraiment que (les poursuites) puissent survivre sinon au procès, en tout cas à un jugement en appel. Je pense que le dossier s’effondrerait », a déclaré dimanche sur Fox News Jonathan Turley, professeur de droit constitutionnel à l’université George Washington.

Une condamnation apparaît d’autant plus compliquée que le discours du président du 6 janvier pourrait être protégé par le Premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté d’expression.

Laisser un commentaire