Dans un communiqué, les colonels putschistes précisent qu’ils refusent d’appliquer les sanctions décrétées par la Cedeao et qu’ils pourraient quitter l’organisation de la sous-région.
Le Burkina Faso et le Mali dirigés par des militaires ont mis en garde lundi contre toute intervention militaire au Niger pour rétablir Mohamed Bazoum, président renversé par un putsch, affirmant qu’elle serait considérée « comme une déclaration de guerre » à leurs deux pays.
Cette mise en garde survient au lendemain de la menace d’usage de « la force » proférée par les dirigeants ouest-africains, soutenus par leurs partenaires occidentaux, dont la France, ex-puissance coloniale dans la région, accusée par les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger de vouloir « intervenir militairement ».
Sanctions illégales, illégitimes et inhumaines »
Dans un communiqué commun, les gouvernements du Burkina et du Mali « avertissent que toute intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali ».
Ils « préviennent que toute intervention militaire contre le Niger entraînerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la Cedeao, ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger ». Ils ajoutent qu’ils « refusent d’appliquer » les « sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le peuple et les autorités nigériennes » décidées à Abuja.
Le 30 juillet, les dirigeants de la Cedeao ont fixé un ultimatum d’une semaine à la junte militaire au Niger pour un « retour complet à l’ordre constitutionnel », affirmant ne pas exclure un « recours à la force » si ce n’était pas le cas. Ils ont également décidé de « suspendre toutes les transactions commerciales et financières » entre ses États membres et le Niger, et de geler les avoirs des responsables militaires impliqués dans le coup d’État.
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