Emmanuel Macron a signé un décret pour attester la libération de Karim Wade de son allégeance à l’égard de la France. (Voir texte et document ci dessous). Ceci devrait permettre au candidat du Pds de franchir un cap important dans à course à la présidentielle Sénégalaise. Malgré cela , des questions légitimes fusent

« Sont libérés de leur allégeance à l’égard de la France les Français dont les noms suivent : SION (Jérémy), né le 15/10/1999 à Marseille 12° (13012), LIB, 2023X 023138, dép. 99, Dt. 053/1. WADE (Karim, Meïssa), né le 01/09/1968 à Paris 15° (75015), LIB, 2023X 026226, dép. 99, Dt. 053/2 », lit-on dans ledit décret rendu public par le nouveau Premier ministre Gabrile Attal. Le texte précise que le ministre de l’intérieur et des outre-mer est chargé de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Cette décision est prise dans la foulée du recours introduit par le candidat Thierno Alassane Sall qui conteste la double nationalité de Karim Wade auprès du Conseil Constitutionnel et plusieurs jours après l’expiration des délais de dépôt de candidatures

La polémique demeure 

Karim Wade a déposé son dossier de candidature au conseil constitutionnel qui l’a provisoirement validé faisant de lui l’un des 21 candidats à la candidature accepté par le conseil à l’issue de l’étape des parrainages 

Cependant, cette décision est intervenue bien avant la perte officielle de la nationalité française de Karim Wade qui n’a été en tout cas confirmée que ce Mardi 16 Janvier et publiée au journal officielle de la République Française le lendemain , ce jour 17 Janvier) Donc après la date limite de dépôt des candidatures au Conseil Constitutionnel effective le 26 décembre 2023

Pourtant , selon le Conseil « les dossiers de candidature ont été vérifiés en profondeur, y compris la question des doubles nationalités ».

Pour rappel , en  2019, le même Karim Wade avait déposé son dossier de candidature à ce même Conseil Constitutionnel qui in fine l’avait invalidée notons bien pour des raisons juridiques liées à son éligibilité suite à une condamnation par la CREI et non pour des raisons de double nationalité. 

Partant , entre la décision du Conseil Constitutionnel qui n’a pas soulevé , ni retenu la question de l’éventuelle double nationalité de Karim déjà en 2919 pour invalider sa candidature d’alors , le dépôt de la candidature de Karim une nouvelle fois en 2024 et sa validation par le conseil après la vérification des parrainages qui en plus inclut vraisemblement l’examen du fond de dossier et finalement l’effectivité du renoncement de la nationalité par l’intéressé intervenue officiellement il y’a juste 48h , il y’a de quoi avoir le tournis 

Un imbroglio qui suscite légitimement des questions auxquelles , nous espérons , les intéressés seront amenés à fournir des réponses 

Au nom de la République 

tgv.sn