Le leader de la coalition Bokk Guiss Guiss/liguey poursuit sa tournée dans les localités de Sédhiou, Bignona et Ziguinchor. Il a décerné une faible note à la législature. Il a constaté et regretté que le l’hémicycle soit le siège de violences au cours  de la dernière législature. 

«  Nous devons avoir pour la première fois dans l’histoire de notre pays, une Assemblée nationale qui soit au service du peuple sénégalais . Nous avons constaté avec la législature sortante beaucoup de regrets. Nous avons eu beaucoup de violences au sein de l’ hémicycle. Il y a une violence physique et  une violence verbale », a laissé entendre Pape Diop, leader de Bokk Guiss Guiss/liguey. 

C’est pour cette raison qu’il croit qu’il y a une urgence de revenir aux fondamentaux. C’est pour cela  qu’il pense que la prochaine assemblée a la lourde responsabilité de restaurer le blason de cette institution. « Nous voulons pour la prochaine législature, une assemblée qui va se réconcilier avec son peuple. Cette assemblée qui est du peuple doit refléter les aspirations du peuple», a souligné Pape Diop. Il pense que le moment est venu de changer le fonctionnement de l’Assemblée nationale. 

Il ne comprend pas pourquoi qu’un député ne puisse pas amender un projet envoyé à l’Assemblée nationale. 

Pour lui,  les corps de contrôle doivent au nom du peuple auditer la gestion des ressources financières allouées à l’Assemblée nationale. Mais des réformes s’imposent. Il pense aussi que le Président de la République détient trop de pouvoirs. « Il nous faut des réformes qui vont aller dans le sens de donner plus de pouvoir au peuple .Les réformes doivent commencer par l’institution présidentielle. Nous estimons qu’elle a trop de pouvoirs,  l’assemblée nationale n’en a pas. Les corps de contrôle sont souvent absents parce qu’ils doivent être autonomes avec beaucoup de moyens pour pouvoir venir à Sédhiou faire un audit sans que cela ne vienne d’aucune autorité », préconise Pape Diop. Il a fait savoir que 90 % des collectivités n’ont jamais été auditées depuis les indépendances.