Le récit de M. Diallo, repris par Les Échos, ce mardi, fait froid dans le dos. L’enfant raconte par le menu aux policiers chargés de l’enquête comment M. Diallo l’a abusé sexuellement dans son bureau au complexe culturel Léopold Senghor de Pikine. Ce dernier, qui clame son innocence, a été placé sous mandat de dépôt par le procureur du tribunal de Pikine-Guédiawaye, ce lundi. Il est poursuivi pour acte contre-nature et viols multiples avec violence sur mineur de moins de 15 ans.

Lieu du «crime»

«C’était dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 octobre, le complexe culturel (Léopold Senghor de Pikine) grouillait de monde et la musique était à fond. Quand il m’a conduit dans son bureau, il m’a poussé avec violence sur son matelas posé à même le sol. Et il s’est jeté sur moi pour tenter de m’enlever les habits et me sodomiser.

Mains ligotées

«J’ai essayé de résister. Il m’a violenté en essayant de me maîtriser. J’ai hurlé de toutes mes forces, pour alerter les gens, mais, personne n’est venu à mon secours. Mes cris ont été noyés par le brouhaha et la forte sonorisation des artistes qui répétaient. Il s’est saisi d’un morceau de tissu avec lequel il m’a ligoté les deux mains.

Bâillonné et sodomisé

«Ensuite, il m’a bâillonné avec un tee-shirt et m’a enlevé avec violence la culotte. Il a ensuite sorti son sexe et essayé une première fois de me sodomiser. Sans succès. Il a réussi à sa deuxième tentative. Après son acte, il m’a donné de l’argent pour obtenir mon silence.

Récidiviste
«C’était la deuxième fois qu’il me faisait ça. Il m’a offert 500 francs CFA la première fois puis 1000 francs CFA. (…) Je ne suis pas sa seule victime. Il a eu à faire ça à d’autres garçons. Il leur donnait chaque fois entre 500 et 1000 francs CFA. Quand j’ai alerté mes parents, ils n’en revenaient pas. Ils ont porté plainte au commissariat de Pikine.»