Nouveau massacre de civil au Niger . Lundi « aux environs de 14 h, des individus armés non encore identifiés ont mené une attaque » contre un village du département de Banibangou, ciblant « des populations travaillant dans un champ » et qui « s’est soldée par la mort de 15 personnes et deux autres blessées », a indiqué, mercredi 11 août, le ministère nigérien de l’Intérieur dans un communiqué.
Le département de Banibangou se trouve dans la région de Tillabéri, zone dite des « trois frontières » entre Niger, Burkina Faso et Mali, théâtre depuis des années d’actions sanglantes de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique.
Le 25 juillet, 14 civils avaient été tués dans le village de Wiyé, et trois jours plus tard, le 28 juillet, 19 personnes avaient été massacrées dans le village de Dèye Koukou, dans le même département de Banibangou, selon les autorités. Les assaillants étaient venus à moto et certaines victimes avaient été froidement abattues alors qu’elles travaillaient dans leurs champs, d’après des témoins.
Comme après ces deux attaques, le ministère nigérien de l’Intérieur a assuré, mercredi, que des « dispositions sécuritaires et sanitaires » étaient renforcées dans la zone et qu’une enquête avait été ouverte pour retrouver les auteurs de ces tueries.
Massacres
Human rights watch (HRW) a affirmé, mercredi, que plus de 420 civils avaient été tués depuis le début de l’année dans l’ouest du Niger dans des attaques menées par des groupes jihadistes, qui ont également contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir.