Tribune libre commune de l’UNICEF et des organisations membres de la coalition
« Joining Forces » : World Vision International, Save the Children, Plan International,
SOS Villages d’Enfants, Child Fund et Terres Des Homme, à l’occasion de la
Journée mondiale de l’enfance
Nous devons donner la priorité aux besoins des enfants et des jeunes les plus
marginalisés pour réinventer un avenir plus juste et durable pour chaque enfant.
Le 20 novembre, c’est la Journée mondiale de l’enfance !
Cette journée nous rappelle l’importance de garantir et d’assurer le respect des droits de chaque enfant, aujourd’hui plus que jamais, face à l’impact de la crise du COVID-19. Depuis plus de 30 ans, nous saisissons cette Journée pour célébrer ensemble les progrès
réalisés en matière d’éducation, de santé et de nutrition, d’accès à l’eau potable et à
l’assainissement, d’hygiène et de protection de l’enfance.
La journée marque l’adoption de
la Convention des Droits de l’Enfant le 20 novembre 1989.
Ces dernières années ont été un périple exceptionnel pour les enfants au Sénégal. Le pays a fait des progrès significatifs dans la promotion des droits des enfants et des femmes, notamment depuis l’adoption de la Convention le 31 juillet 1990. Aujourd’hui, les enfants sénégalais ont plus de chances que jamais d’atteindre leur cinquième anniversaire. Les décès d’enfants ont considérablement diminué au cours des dernières décennies, une victoire importante pour les enfants et les femmes.
Pouvoir aller à l’école est désormais une réalité pour beaucoup plus d’enfants.
Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour continuer à renforcer un environnement
favorable et protecteur pour les enfants et les générations futures. Tous les enfants ne
peuvent malheureusement pas encore profiter d’une enfance épanouie. De jeunes enfants continuent de mourir de maladies facilement évitables telles que la pneumonie, la diarrhée, le paludisme et la prématurité. Bien que le Sénégal ait considérablement amélioré l’accès à l’éducation de base au cours des dernières décennies, quatre enfants sur dix n’achèvent pas l’enseignement primaire et six enfants sur dix n’achèvent pas un cycle complet d’éducation de base.
On estime que 1,5 million d’enfants en âge d’être scolarisés ne le sont toujours pas. La vie d’un enfant exclu de l’école est une tragédie de développement de leur potentiel non réalisé et d’opportunités perdues. La violence contre les enfants est encore répandue, bien qu’elle ne soit pas documentée de manière cohérente. Certaines normes sociales contribuent au maintien de comportements négatifs envers les femmes et les enfants, y compris les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants, surtout des filles. Le Sénégal est sujet à des vulnérabilités chroniques et saisonnières, principalement dues au changement climatique. Sans action d’envergure immédiate, le changement climatique va accroître les inégalités auxquelles les enfants sont déjà confrontés, et les générations futures en souffriront. Partout dans le monde, la pandémie de COVID-19 a bouleversé notre quotidien. Dans un
pays comme le Sénégal, l’épidémie a créé une pression supplémentaire importante sur les
services sociaux et a exacerbé les vulnérabilités des populations touchées. Les progrès durement acquis dans la promotion des droits de l’enfant sont menacés.
Dans le même temps, la pandémie a également révélé le potentiel qui existe dans le pays. Les adolescents et les jeunes ont fait des innovations et ont montré toute leur créativité pour surmonter cette crise. Nous avons maintenant une fenêtre d’opportunité cruciale pour nous réinventer et réinventer l’avenir de chaque enfant. En ce moment critique, plus que jamais, nous devons rester unis pour que la Journée mondiale de l’enfance renforce la position des droits de l’enfant au cœur de toutes les priorités. Toute action entreprise doit donner la priorité aux besoins des enfants, des adolescents et des jeunes les plus marginalisés – y compris les filles ; les personnes confrontées à la pauvreté, à l’exclusion ou à la violence ; les enfants avec des besoins spéciaux ; ou les enfants privés de soins parentaux. Nous nous engageons à réinventer un avenir plus juste et durable pour chaque enfant. Nous devons de redoubler d’efforts pour ce combat commun pour donner la priorité aux enfants, car chaque enfant a droit à une enfance. Au Sénégal, l’UNICEF et les organisations centrées sur l’enfant comme « Joining Forces » sont aux côtés des autorités et acteurs nationaux pour défendre les droits de l’enfant. La Convention relative aux droits de l’enfant s’appuie sur un large éventail de partenaires et d’acteurs, y compris les enfants eux-mêmes. La participation des enfants à toutes les décisions qui les concernent est une nécessité afin que leurs voix et aspirations soient entendue Nous continuons notre engagement afin de donner les meilleures chances pour que l’idéal décrit il y a plus de trente ans devienne une réalité pour toutes les générations présentes et futures au Sénégal
Pour chaque enfant, pour chaque fille et garçon, tous ses droits.