L’université Cheikh Anta Diop de Dakar, n’a toujours pas débuté ses cours. D’après le syndicat des enseignants du supérieur de l’Ucad, « les autorités sont dans un dilatoire continu et savamment orchestré ». 

En effet, « les autorités n’ont posé aucun acte concret pour une reprise des enseignements en présentiel, laissant visibles les stigmates issus des saccages , nonobstant les multiples alertes de la coordination » indique le communiqué du SAES qui était ce matin en sit-in à l’université de Dakar. 

Aussi inacceptable que cela puisse paraître, nous ne pouvons plus nous arrêter sur des atrocités commises par des malfrats, des bandits qui ont brûlé notre chère université Ie 1er juin 2023, car Il y va de la survie de I’UCAD, en général, et de la communauté universitaire, en particulier. Le syndicat interpelle également les autorités universitaires sur la situation qui, estime t-il, « a trop duré ». 

« Nous n’avons pas le droit de laisser croire à ces personnes malveillantes que leur objectif criminel, qui était la mise à terre de notre outil de travail et, par-delà, l’enseignement supérieur, est atteint. Nous n’avons pas non plus le droit de laisser croire à l’opinion que l’Université est devenue un lieu d’instabilité et d’insécurité. Il est alors impératif que I’UCAD se redresse par la reprise sans délai des enseignements en présentiel, et ce, tout au moins, pour sauver l’année académique 2022’2023 » note le communiqué. 

La coordination SAES du campus de Dakar dit non, à la volonté de confiscation du pouvoir de décisions des instances académiques, mais oui à une reprise immédiate et sans condition des enseignements en présentiel.