Lors d’une présentation sur la situation de la tuberculose, à l’occasion d’un atelier de mise à niveau des journalistes sur les stratégies de lutte contre cette maladie, la doctoresse Tacko Aly Ba est revenue sur l’évolution de la tuberculose dans les différentes régions du Sénégal.
« Nous sommes en train de mener des interventions axées sur la détection des cas manquants, qui sont actuellement autour de 34 % au Sénégal comme le fait de mener des enquêtes autour des cas contacts » a t’elle dit.
Et d’ajouter qu’en 2020, le PNT a dépisté 12 808 cas de tuberculose, alors qu’il s’attendait à réaliser des diagnostics pour 19 746 cas.
Elle signale que pour les cas de tuberculose multirésistante, 75 cas ont été recensés sur une prévision de 126 au total.
’’Tous ces cas dépistés ont été traités et guéris à 91 %, même si nous avons enregistré 1 % de décès, 2 % de perdus de vue et 5 % d’association tuberculose, VIH dont 12 % au sud du pays’’, a-t-elle révélé.
Elle estime que l’accent doit être mis sur ‘’les six 6 régions à forte charge de tuberculose, que sont Saint-Louis, Louga, Thiès, Dakar, Kaolack, Ziguinchor avec 80 % de cas notifiés, dont 44 % pour la région de Dakar’’.
Parmi les interventions stratégiques, elle déclare que ‘’des campagnes de dépistage actif ciblant les groupes vulnérables, comme les détenus, les personnes vivant avec le VIH sont aussi menées’’.
’’Les diabétiques, les drépanocytaires, les personnes vivant avec un Vih et même les personnes qui ont une faible grippe ou un stress ont plus de risque d’attraper la tuberculose’’, a prévenu Dr Tacko Aly Ba.
Revenant sur la prise en charge de la tuberculose au Sénégal, Dr Madou Kane, responsable du bureau formation et recherche du PNT, révèle que ’’’il y a actuellement 98 centres de traitement avec 152 unités de microscopie et 47 machines Genexpert (machine de diagnostic de la tuberculose)’’.
Pour la région de Dakar seulement, il existe 25 centres de traitement et 22 machines Genexpert.
Le PNT a adopté depuis 2016 la stratégie ‘’End TB (mettre fin à la Tuberculose) d’ici 2035, lancée par l’Organisation mondiale de la santé.
Dans cette stratégie, souligne le Dr Kane, il s’agit de ‘’réduire le nombre de décès de 95% par rapport à 2015 d’une part et de réduire de 90 % le nombre de nouveaux cas’’, pour ‘’avoir moins d’un cas pour 100 mille habitants’.
Pour atteindre cet objectif, ‘’il faut réduire de 75 % le nombre de décès et réduire de 50 % le nombre de nouveaux cas’’ à l’horizon 2025.
APS