Les douze années de compagnonnage au sein de l’APR et de la coalition bby, n’ont pas

permis à un militant ou à un sympathisant de bousculer les réflexes et les dogmes du parti

et de la coalition, pour s’émerger et s’imposer comme leader charismatique, capable de

prendre son envol dans le landerneau politique sénégalais.

Le renoncement du président Macky SALL à briguer un troisième mandat sonne comme un coup de tonnerre dans le ciel politique sénégalais, alors toute la coalition est face à un dilemme et personne ne comprend la tempête qui secoue BBY, l’orage couvait il a éclaté juste après l’annonce de la non-candidature de ce dernier le 03 juillet 2023. Partant, il nous est loisible de s’interroger à juste raison sur la continuité de cette représentation politique sans colonne raide.

Si ce retrait est un soulagement pour certains, par contre pourd’autres c’est une immense déception, l’essentiel en est que cette annonce est entrain de saper l’unité et la cohésion du groupe, à l’intérieur des voix dissonantes commencent à s’élever, hostiles au modèle peu orthodoxe pour choisir le candidat.

Le fait que la conférence des leaders a octroyé un blanc-seingau président de la république pour qu’il choisisse un leader quitiendra les rennes aux prochaines échéances électorales est très risqué, car BBY est un véritable melting pot, et on sait que Les ambitions secrètes n’ont parfois besoin que d’une âme pure pour affleurer à la surface.

La carence de figure forte, et talentueuse capable de rassembler toute la coalition à six mois des échéances électorales n’est pas chose aisée, l’union de ce groupe qui ne tient que sur un fil de rasoir est à bord de l’implosion. Toute chose égale par ailleurs, ce déficit de leader confirmé ne facilite pas la tâche à Monsieur le Président de la République, car il ne pourra pas faire un choix sans coup férir.

Je ne saurai continuer cette analyse sans paraphraser l’ancien leader de la droite française M. Nicolas Sarkozy dans son dernier ouvrage qui s’intitule « le temps des combats » je le cite : « un vrai leader doit se construire dans le combat, cen’est pas quelqu’un qu’on prend par la main et à qui on dit : ce sera toi. »

Force est de constater qu’un choix qui fera peu ou prou l’unanimité portera préjudice à toute la coalition, la légitimité de ce dernier sera contestée et ses chances seront obérées pour la présidentielle.

Cependant, plus le temps s’effrite, plus le choix devient cornélien pour celui qu’on a donné carte blanche pour designer, la liste des candidats pressentis ne cesse de s’allonger quotidiennement impliquant des invectives et des rivalités internes pouvant aboutir à l’éclatement de BBY.

La méthode politique employée pour choisir le candidat de la coalition peut in fine créer des mécontents et des frustrés.

Il serait plus judicieux d’organiser des primaires internes pour permettre les militants de choisir leur candidat ce qui donnerai plus de légitimité au candidat sortant, mais le temps ne le permet plus, ou bien donner la possibilité à tous les partis qui le désirent de présenter un candidat au premier tour. Et, au second tour, le candidat le mieux placé d’entre eux serait soutenu par les autres.

En matière politique un leader ne se désigne pas, il s’impose, ce qui nous rappelle la posture de Nicolas Sarkozy face à son mentor jacques Chirac, c’est le même scenario aussi qui s’est produit en 2012 avec macron face à hollande. Rien ne se donne en politique tout s’obtient

dans le combat.

En définitive, dans le champs politique, rien ne se donne tout s’obtient dans le combat et

le charisme qu’on s’est construit pour relever le défi du leadership.

Cheikh SENE 

Président du Mouvement 

                                                                                 Pikine Horizon 2035

                                                                                Email : csene997@gmail.com