« Il ne faudrait pas que le scénario de la pandémie de Covid-19 se reproduise », a une nouvelle fois mis en garde ce mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), alors que la variole du singe est devenue une urgence de santé publique mondiale.

« Nous restons préoccupés par le fait que l’accès inéquitable aux vaccins constaté pendant la pandémie Covid-19 se répète », a déclaré lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève, le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’agence sanitaire mondiale de l’ONU redoute que les pays en développement « continuent d’être laissés pour compte ». En attendant, l’OMS reste en contact étroit avec les fabricants de vaccins, ainsi qu’avec les pays et les organisations prêts à partager des doses.

Ce nouvel avertissement de l’agence onusienne intervient alors que « pour l’instant, l’approvisionnement en vaccins, et les données sur leur efficacité, sont limités, bien que nous commencions à recevoir des données de certains pays ».

Pour endiguer l’épidémie de variole du singe qui se répand en Europe et en Amérique du Nord, plusieurs États ont d’ores et déjà annoncé qu’ils auraient recours à la vaccination. Mais dans les pays africains où la maladie est endémique depuis plusieurs décennies, les doses antivarioliques manquent. « Les vaccins peuvent également jouer un rôle important dans le contrôle de l’épidémie de variole du singe, et dans de nombreux pays, il y a une forte demande de vaccins de la part des communautés touchées », a insisté le Dr Tedros.

Selon le dernier bilan de l’OMS, 35.000 cas dont 12 morts ont été recensés dans 92 pays du monde. Près de 7.500 cas ont été signalés la semaine dernière. Il s’agit d’une augmentation de 20 % par rapport à la semaine précédente, qui était également « de 20 % supérieure à la semaine précédente ».