Mahomet, également dit Muḥammad ou Mohammed, de son nom complet Abū al-Qāsim Muḥammad ibn ʿAbd Allāh ibn ʿAbd al-Muṭṭalib ibn Hāshim, est un chef religieux, politique et militaire arabe issu de la tribu de Quraych. Fondateur de l’islam, il en est considéré comme le prophète majeur. Né le 22 avril 571 ap. J.-C., La Mecque, plus précisément en Arabie Saoudite.
C’est en 570 qu’Âmina sa mère , veuve depuis quelques mois, donne naissance à Muhammad. Le prophète est rapidement confié à une nourrice, Halîma auprès de laquelle il passe ses premières années. La tradition nous rapporte un certain nombre de signes et de prodiges qui s’y produisent. Notamment l’arrivée de deux anges vêtus de blanc qui ouvrent la poitrine du prophète, en retirent le coeur, le purifient d’un grumeau noir, puis le pèsent : il pesait plus lourd que l’humanité entière ils le remettent alors en place.
Âmina meurt alors que le Prophète a six ans. Le jeune orphelin est alors confié à son oncle Abû Tâlib qui l’emmène avec lui sur la route de la Syrie où il convoie ses caravanes de marchandises. C’est pendant ces années de voyages que le prophète découvre d’autres cultures et d’autres religion, notamment celle des chrétiens et des juifs qu’il côtoie au gré du commerce.
Le prophète grandit en vertu, en bonté, en fidélité et en sagesse, puis quand vient pour lui le temps de prendre son autonomie, il se met au service d’une riche veuve Khadîja et prend la responsabilité de conduire ses caravanes. Mise progressivement au courant des prodiges qui s’accomplissent tout au long du chemin et impressionnée par sa droiture et sa bonté, elle s’offre alors de l’épouser. On est en 695.
La révélation
Quelques années plus tard, alors qu’il vit à la Mekke, Muhammad est un homme religieux. Il fait désormais partie d’un courant monothéiste très minoritaire et aime prendre du temps pour la méditation. Il n’est pas rare qu’il passe plusieurs nuits en méditation, retiré dans les grottes d’une colline des environs de la Mekke, le mont al-Hirâ. C’est au cours d’une de ces nuits, en 610 que le prophète reçoit la révélation. Il a une visite de l’ange Gabriel qui le prend dans ses bras, le serre et lui dit : «récite !» Mais le prophète qui ne sait pas lire ne comprend pas. De nouveau l’ange le serre et lui dit «récite !». La troisième fois, le prophète entend résonner des paroles qu’il récite aussitôt : «Récite au nom de ton Seigneur qui t’a créé ! Il a créé l’homme d’un caillot de sang !» (Coran 96,1). Rassuré par l’ange, il rentre chez lui et raconte tout à Khadîja, sa femme. Elle en parle à son cousin Waraqa, un chrétien, lequel lui confirme que Muhammad est bien le prophète qu’il attend depuis des années.
Suit alors trois années sans autres révélation. Seuls quelques proches, dont Abu Bakr qui sera le premier calife et ‘Alî, le quatrième calife, suivent le prophète dans la nouvelle voie qui se dessine. Celle-ci ne devient réellement claire qu’en 613, quand le prophète reçoit la mission d’enseigner : il n’est plus un simple prophète, mais bien l’Envoyé de Dieu pour le peuple de la Mekke : «Ô toi qui es revêtu d’un manteau, lêve-toi et avertis ! Glorifie ton Seigneur !» (Coran 74, 1-3). Il se met alors à prêcher autour de la Ka’ba, temple polythéiste du centre commercial que représentait la Mekke à cette époque. Évidemment sa prédication se heurte rapidement aux marchands et aux religieux, surtout lorsqu’il commence à avoir quelques disciples. Tant qu’il ne faisait que suivre ses convictions intimes, cela ne dérangeait personne, mais en se mettant à prêcher ouvertement contre ceux qui fréquentent le temple et contre les marchands qui profitent de la situation commerciale de la Mekke pour escroquer les gens de passage, il commence à sérieusement embarrasser les autorités de la Mekke.