Depuis le début de la campagne des élections législatives anticipées du 17 Novembre, on voit des leaders politiques s’afficher au grand public avec des enfants. Une exploitation de l’image des plus jeunes qui constitue une préoccupation majeure pour les acteurs en charge de la protection de l’enfant. C’est le cas notamment du Réseau des journalistes et animateurs pour la protection de l’enfant (REJAPE).
 « Nous faisons face à une situation préoccupante depuis le démarrage de la campagne électorale le dimanche dernier. Nous constatons que les enfants sont utilisés, voire instrumentalisés à des fins de propagande politique, ce qui est inadmissible. Il est de mon devoir en tant que président du réseau des journalistes et animateurs pour la protection de l’enfant de monter au créneau lorsque la sécurité et le bien-être des enfants sont menacés », lit-on dans un communiqué du REJAPE.
Le REJAPE rappelle que  » l’utilisation de l’image des enfants dans les campagnes électorales sans le consentement de leurs parents ou de leurs tuteurs légaux est une violation flagrante de leurs droits ».
« Ces pratiques violent non seulement la charte fondamentale qui consacre l’égalité des personnes devant la loi mais également lèvent le voile sur le rôle de seconde zone ainsi que l’indifférence totale des candidats envers les véritables enjeux qui touchent cette couche vulnérable de notre société », relève le REJAPE.
Selon cette organisation, les candidats devraient inclure dans leurs programmes des actes concrets visant à améliorer la protection et le bien être des enfants.
« Aujourd’hui, les candidats devraient donner des gages sur les initiatives pour une meilleure protection des enfants. Qu’une fois élus, les droits des enfants seront renforcés, qu’ils feront le plaidoyer pour l’augmentation des ressources affectées aux programmes d’éducation et de santé dans le budget national. C’est autour de ces questions là qu’ils devraient mettre l’accent. J’en profite d’ailleurs pour lancer un appel solennel à tous les candidats et aux partis politiques pour qu’ils mettent de côté les stratégies d’affichage et qu’ils s’engagent -sincèrement à élaborer des programmes qui répondent aux véritables besoins des enfants car ils méritent une voix dans ce processus et il est de notre devoir de leur offrir cette opportunité. Les droits des enfants sont une priorité et non une option », soutient le REJAPE.